L’envoyé spécial d’Europe 1 en Syrie aurait été enlevé jeudi, en compagnie du photographe Édouard Elias. Grand reporter, Didier François est un journaliste aguerri, décrit comme un « habitué des zones sensibles ». Éléments de portraits.
Didier François, grand reporter pour la radio Europe 1, aurait été enlevé en compagnie du photographe Édouard Elias, à proximité d’Alep, vraisemblablement par quatre hommes armés. François Hollande, en déplacement au Japon, a immédiatement demandé leur libération : ils « ne sont pas les représentants de quelque État que ce soit, ce sont des hommes qui travaillent pour que le monde puisse recevoir des informations ».
Donner des informations, Didier François s’y emploie depuis plus de 25 ans. Dans les années 1980, en pleine génération Tolbiac 80, il est surnommé « Rocky », fait partie des jeunes LCR adhérents au PS derrière Julien Dray et écrit notamment sur les questions d’immigration et de racisme dans le quotidien de gauche Le Matin de Paris. Il est l’un des membres fondateurs de l’association SOS Racisme, dont il aurait trouvé le slogan « Touche pas à mon pote ».
Le Matin de Paris met la clé sous la porte en 1987. Didier François travaille ensuite en Afrique du Sud dès 1990, puis en Irak, en Israël, en Palestine, au Mali... Il couvre l’actualité internationale et se spécialise dans le traitement des conflits armés, notamment pour le quotidien Libération.
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