Habituellement, à chaque fois que les indices boursiers américains sont en berne, les commentateurs américains incriminent les inquiétudes sur la zone euro.
En ce moment, ce sont les inquiétudes relatives à la dette espagnole et à une attente de demande d’aides de la part du gouvernement de Madrid. On s’inquiète finalement de ce que l’Espagne ne sollicite pas l’aide des fonds de secours européens, une étape pourtant indispensable pour déclencher l’action de la banque centrale européenne (BCE). L’attente est critique puisque les taux d’emprunt à échéance 10 ans sont repassés au-dessus des 6% sur le marché obligataire secondaire, où s’échangent les titres de dette déjà émis.
Mais, ces derniers jours, il est aussi évoqué un autre problème qui mérite toute notre attention. Si la banque centrale américaine s’est engagée dans une QE ILLIMITE et que l’économie ne signale aucun changement de tendance, que faut-il attendre comme autre solution pour relancer la mécanique ?
Trou d’air ou entrée dans un tunnel angoissant ?
Patrick O’Hare, de Briefing.com l’explique comme suit : “L’idée que le soutien des banques centrales ne représente peut-être pas le sauvetage que beaucoup espéraient”. Et ce ne sont pas les déclarations récentes de Charles Plosser, un dirigeant influent de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui vont arranger les choses. Dans le même moment, le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, martèle qu’il faut “faire en sorte que les économies croissent plus vite” ! Pourquoi ? Parce que la question que se posent de nombreux grands patrons sur l’activité économique est : trou d’air ou entrée dans un tunnel ? C’était encore l’interrogation exprimée hier par le patron de Renault sur RMC/Bloomberg.
Pour le moment, on veut se rassurer de la reprise des cours du baril de pétrole, mais ce qui se passe sur les cours n’a rien à voir avec les perspectives économiques, mais plutôt la géopolitique. Le niveau approximatif des 107 est crucial. Une hausse validerait probablement un scénario que nous devons tous redouter ; une baisse aurait un rapport avec la situation macro-économique internationale. A suivre donc…
Pour sa part, en France, M. Ayrault assure que l’objectif du président Hollande est de briser la tendance de la courbe du chômage d’ici à la fin de 2013. On appréciera le tout récent bémol : “Je ne sais pas si nous y parviendrons, mais il faut tout faire pour y parvenir”.