Garçons interdits de classe pour des jupes : le dialogue n’a pas suffi à mettre d’accord l’école Sainte-Jeanne-d’Arc et les parents. Dans la nuit du dimanche au lundi 13 juin 2022, l’établissement a été la cible d’un collectif féministe.
Ce lundi, des enfants ont pris le chemin de l’école, et ont laissé leur jupe au placard. Début juin 2022, deux élèves de l’école privée Sainte-Jeanne-d’Arc, l’un âgé de quatre ans et l’autre de six ans, avaient été mis au ban de leur salle de classe, au motif de porter des jupes.
Aussitôt repérés, aussitôt effacés : « Je m’habille comme je veux !! Pas de sexisme dans nos écoles », « Arrêtez de sexualiser les enfants »... Dans la nuit du dimanche au lundi 13 juin, la façade de l’établissement scolaire a été taguée par un collectif féministe, rapportent nos confrères de France 3 Centre-Val de Loire.
La semaine précédente, c’est dans le bureau du directeur diocésain, Bernard le Floch, que le dialogue avec les parents a pris fin : pas de jupe ou de robe pour les garçons.
"Une tenue n'est pas genrée", "arrêtez de sexualiser les enfants" , les murs de l'école Sainte Jeanne d'Arc à Tours tagués par un collectif féministe https://t.co/jXrKjVEqXa pic.twitter.com/OuyDSGpVGS
— France 3 Centre-Val de Loire (@F3Centre) June 13, 2022
« On a expliqué aux enfants que le "chef de la directrice" ne voulait pas qu’ils viennent habillés comme ça », conclut leur père, Émelin. « Pour une question d’égalité au sein de notre foyer, notre fille ne portera pas de jupe ou de robe à l’école non plus. »
Dès la rentrée prochaine, les trois enfants seront accueillis dans une école, publique cette fois, qui s’est engagée auprès des deux parents, à accepter les élèves en jupe s’ils le souhaitent.
- Émelin est venu en jupe, ce vendredi, devant l’école Sainte-Jeanne-d’Arc, en guise de protestation.
En quarante ans de carrière au sein du diocèse, Bernard le Floch est confronté à cette situation pour la toute première fois. « Les parents ont eu tout à fait raison de se référer au règlement intérieur qui n’interdit pas le port de la jupe pour les garçons », souligne le directeur diocésain.
Pour lui, la consigne plane tout de même entre les lignes : « On ne va pas faire un inventaire de tout ce qu’il est possible de porter. » Au-delà du règlement qui exige de façon laconique une « tenue correcte », c’est la question d’un traitement différencié des enfants qui interroge.
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