Les lois ont une cause.
Je pense qu’il faut distinguer l’organisation du travail de sa rémunération, et la rémunération du travail de la rémunération du capital.
En ce qui concerne l’organisation du travail :
Dans une société où l’Homme est la machine, l’Homme est esclave, c’est une chose dans le commerce, on peut le vendre ou l’acheter. Il n’a pas de personnalité juridique, il ne peut pas être propriétaire ni ester en justice et n’a un nom que pour savoir sur qui taper. Quand il est rémunéré c’est un pourboire, mais étant une machine cher et fragile tous ses maitres en prennent grand soin. Votre cheval ou votre esclave, c’est pareil.
Dans une société où l’Homme est secondé par la machine, la machine est la chose et non plus l’Homme ; aussi, l’Homme ne peut plus ni être vendu ni acheté, seulement loué, seulement avec son consentement. Il peut ester en justice et être propriétaire. Son travail reste d’exécution, et sa rémunération non intéressée à la marge, seulement au volume produit.
Dans une société où l’homme est second par rapport à la machine (la machine est principale dans le processus de production, l’homme est accessoire) la tache n’étant plus d’exécution, le travail est toujours loué mais intéresse à la marge bénéficiaire de la production, Le travail d’exécution devient un travail pré ou proto managérial.
Dans une société (post moderne) où l’Homme est entièrement remplacé par la machine et l’automation,l’Homme n’ayant plus de travail productif à fournir, l’ouvrier ayant totalement disparu remplacé par l’automation, le salariat aussi et seuls ceux qui se sont associés au capital entrepreneurial participent aux fruits de la production.
Pourtant, et par conséquent :
le salariat existera toujours partout où la production ne sera pas marchande (fonction publique, curés).
le salariat existera encore et l’esclavage coexistera avec lui (faisant son grand retour) dans la société post moderne où la machine sera en charge de tout le processus de production car d’une part, si la machine croit toujours en perfection ceux qui la feront marcher auront de moins en moins besoin de connaissances (travail « d’exécution ») et d’autre part, si la machine fait tout, jusqu’à s’auto corriger et se surveiller, alors celui assigné à sa garde deviendra l’accessoire de la machine, son esclave.
En ce qui concerne la rémunération du travail et du capital, tout se déduit de supra.
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