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Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

Serge Ayoub répond aux questions de Kontre Kulture à l’occasion de la sortie de son ouvrage Pour un nouveau contrat social.

 

 

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25 Commentaires

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  • #1993567
    Le 26 juin 2018 à 19:54 par machin
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Pétain voulait également instaurer la participation. De Gaulle n’a fait que le reprendre. En fait, cela vient de la doctrine sociale de l’Eglise comme le dit Serge Ayoub.

     

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  • #1993587
    Le 26 juin 2018 à 20:21 par Mojo Risin
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Je me suis empressé de partager cette vidéo. Chez certains bloqués dans l’antifascisme primaire, il y a eu des lésions cérébrales.

     

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  • #1993638
    Le 26 juin 2018 à 21:54 par par ici la monnaie
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    D’autant que le système du salariat crée un nomenklatura inacceptable (et payé à rien foutre, comme l’actionnarat) ;
    Dans une vidéo du mois, AS clamait que la mendicité et la pauvreté étaient de l’ingénierie sociale destinée à faire taire toute contestation ou velléité de changement ; j’y crois pour ma part fermement.
    En quoi l’état ne s’activerait pas à loger selon les moyens de chacun, par exemple, ou créer un contrat d’orientation, plutôt que de classer bêtement les gens comme "chômeur" ou "actif" ?

     

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  • #1993760
    Le 27 juin 2018 à 02:33 par Bromélia
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Serge Ayoub semble faire une confusion entre salaire et emploi

    L’emploi est systématiquement une marchandisation du travail, un esclavage. Si le salaire peut être une reconnaissance de la valeur de l’emploi sur un marché du travail, il peut aussi être une reconnaissance de la qualification d’une personne dans le cas d’un fonctionnaire ou de l’attribut d’une personne dans le cas d’une corporation ou d’une profession régulée.

    Etre copropriétaire de l’outil de production n’est pas incompatible avec le salariat les deux sont même liés. Le revenu d’un copropriétaire de l’outil de production est nécessairement la contrepartie de son travail puisque seul le travail produit de la valeur. Si le revenu d’un copropriétaire de l’outil de travail ne venait pas de l’usage de cet outil, ce serait de l’usure. Le salaire lié à la qualification est l’antidote à l’usure et à la marchandisation du travail.

     

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  • #1993849
    Le 27 juin 2018 à 09:00 par oui-mais
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Le problème de la rémunération par l’actionnariat uniquement, c’est que la responsabilité individuelle se trouve diluée. Les plus faibles et incompétents comptent sur les plus forts, qui s’appuient en général double travail, pour la même paie.
    L’actionnariat, d’accord, mais avec une prime au mérite, la comptabilisation des heures effectuées réellement, le niveau d’études et le QI, les résultats individuels...
    Et là, ça ne va pas être facile, les êtres humains étant ce qu’ils sont. Voir dans les copropriétés immobilières, comme finalement, des hommes de loi, syndics, juges, avocats, et intermédiaires ou parasites divers, profitent des divisions et intérêts divergents des copropriétaires, aux frais de ces derniers.

     

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    • #1994454
      Le Juin 2018 à 08:20 par Bromélia
      Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

      A oui-mais,

      L’actionnariat comprend le capital lucratif, c’est-à-dire des usuriers qui sont payés non-pas parce qu’ils travaillent mais parce qu’ils possèdent un capital.

      Si on ne fait pas la confusion entre emploi et salaire (ce que semble faire Serge Ayoub) on peut envisager des travailleurs salaries copropriétaires du moyen de production qui ne sont ni actionnaires ni employés.

      Rétribuer les personnes à leur juste mérite est effectivement très difficile. Un revenu peut être lié à une tâche (tâcheron, commerce), à un emploi (esclavagisme au service des usuriers) ou à un grade (qualification de la personne, ex : enseignant, medecin, militaire…). Le tâcheron ou le commercial sont les plus vulnérables car isolés et dépendants du marché, les employés sont plus protégés mais sont esclaves de l’intérêt maximal des usuriers. Les gradés sont relativement libres de travailler selon l’art. On peut parfaitement imaginer par exemple une association de commerciaux qui mettent leur bénefs en commun et se versent un salaire.

       
  • #1993883
    Le 27 juin 2018 à 10:14 par Arthur
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Une société solidaire qui possèderait les machines qui produisent ce dont on a besoin reste à inventer.

     

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  • #1993894
    Le 27 juin 2018 à 10:36 par Combattre l’Empire
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Faudrait aussi assurer des conditions de vie dignes aux salariés, dits précaires. Quand t’es pas chômeur t’es SDF !
    D’ailleurs comment peut-on être à la fois salarié et précaire ?

     

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  • #1993918
    Le 27 juin 2018 à 11:14 par Francois Desvignes
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Les lois ont une cause.

    Je pense qu’il faut distinguer l’organisation du travail de sa rémunération, et la rémunération du travail de la rémunération du capital.

    En ce qui concerne l’organisation du travail :

    - Dans une société où l’Homme est la machine, l’Homme est esclave, c’est une chose dans le commerce, on peut le vendre ou l’acheter. Il n’a pas de personnalité juridique, il ne peut pas être propriétaire ni ester en justice et n’a un nom que pour savoir sur qui taper. Quand il est rémunéré c’est un pourboire, mais étant une machine cher et fragile tous ses maitres en prennent grand soin. Votre cheval ou votre esclave, c’est pareil.

    - Dans une société où l’Homme est secondé par la machine, la machine est la chose et non plus l’Homme ; aussi, l’Homme ne peut plus ni être vendu ni acheté, seulement loué, seulement avec son consentement. Il peut ester en justice et être propriétaire. Son travail reste d’exécution, et sa rémunération non intéressée à la marge, seulement au volume produit.

    - Dans une société où l’homme est second par rapport à la machine (la machine est principale dans le processus de production, l’homme est accessoire) la tache n’étant plus d’exécution, le travail est toujours loué mais intéresse à la marge bénéficiaire de la production, Le travail d’exécution devient un travail pré ou proto managérial.

    - Dans une société (post moderne) où l’Homme est entièrement remplacé par la machine et l’automation,l’Homme n’ayant plus de travail productif à fournir, l’ouvrier ayant totalement disparu remplacé par l’automation, le salariat aussi et seuls ceux qui se sont associés au capital entrepreneurial participent aux fruits de la production.

    Pourtant, et par conséquent :

    - le salariat existera toujours partout où la production ne sera pas marchande (fonction publique, curés).
    - le salariat existera encore et l’esclavage coexistera avec lui (faisant son grand retour) dans la société post moderne où la machine sera en charge de tout le processus de production car d’une part, si la machine croit toujours en perfection ceux qui la feront marcher auront de moins en moins besoin de connaissances (travail « d’exécution ») et d’autre part, si la machine fait tout, jusqu’à s’auto corriger et se surveiller, alors celui assigné à sa garde deviendra l’accessoire de la machine, son esclave.

    En ce qui concerne la rémunération du travail et du capital, tout se déduit de supra.

     

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  • #1994796
    Le 28 juin 2018 à 14:19 par Patriote
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    À moitié d’accord avec le Monsieur.

    Supprimer le salariat privé oui, mais il est des fonctions d’état indispensables qui nécessitent des salariés. En fait il faut supprimer le patron tout court et ne laisser que des entrepreneurs recrutant des partenaires en petite structure et ne laisser que des grosses structures d’état pour les domaines vitaux ou d’industrie de masse, car être grand patron nécessite une formation adaptée et influe sur la politique de la nation.

    Là, tout prend son sens.

     

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  • #1997157
    Le 1er juillet 2018 à 23:15 par Chatov
    Dépasser le salariat ? – Entretien avec Serge Ayoub

    Le désarroi des intellectuels,on le voit aujourd’hui,se démènent pour"innover", pour proposer un projet de société qui dépasse les mécanismes"institutionnalisés"de la prédation"libérale"actuelle. L’auteur,apparaissant dans la vidéo,a certes proposé quelques concepts,déjà connus et pratiqués ; tels la participation,la responsabilité,le partage des bénéfices. Le moment de gloire de ces concepts fut celui de la conquête du pouvoir par le socialisme en URSS,puis en Chine maoïste. Après les grandes trahisons qui ont entrainé la disparition de ces puissances socialistes ,l’oligarchie libérale,et pour camoufler son jeu macabre de prédation,s’ingénie à faire siens de tels postulats, portant sur la participation et"partage"des bénéfices. Évidemment,un tel grossier détournement, a fini lamentablement dans les poubelles de l’Histoire. Souvenons-nous du retentissant scandale d’ENRON aux usa en 2001 : les employés ont pris des participations dans le capital de la société,moyennant une substantielle ponction dans le fonds des retraites des salariés. Cette"participation" a été réalisée au moment où les comptes d’Enron ont été maquillés pour rassurer,frauduleusement,les pauvres employés. En fin de parcours,l’entreprise a fait faillite. 20.000 personnes ont perdu simultanément et leur emploi et leur pension de retraite.
    Il n’y a pas de honte à faire l’éloge du socialisme,simplement et directement sans trop de raisonnements alambiqués, surtout au moment où le"libéralisme"ne trouve plus cette feuille de vigne pour cacher sa honteuse nudité.
    Burke,bien qu’appartenant à l’école du conservatisme politique,a eu la
    sagesse dans son chef-d’œuvre"Réflexions sur la révolution de France"d’attaquer de front le concept de"La table rase"qui,selon lui,constitue le germe même de la dérive et del’échec de la révolution française. Ce grand philosophe fait de la prudence la première des vertus en politique. Et c’est cette combinaison du rejet de"La table rase"et de la prudence qui le conduit,par une construction intellectuelle des plus brillantes,à bâtir le progrès d’une nation, en conservant le meilleur du passé et de donner place à l’innovation qui ne renie pas ce qui est proche et cher...

     

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