Les photos et vidéos, abondantes, montrent des enfants, des familles, des personnes âgées, victimes de gaz lacrymogènes. Manuel Valls estime que la manifestation a perdu le contrôle et qu’il s’agit « essentiellement du GUD et de l’extrême-droite » ce qui est un parfait délire. Frigide Barjot, dont le podium était protégé par une armée de policiers, oublie d’être solidaire et condamne les « violences » commises par des manifestants.
Or, les témoignages qui nous remontent ainsi que les vidéos, montrent bien qu’il n’y a pas eu de violence, ni d’« extrémiste » cherchant à en « découdre » avec les forces de l’ordre. Ce type d’attitude n’est pas du tout le style des manifestants qui se trouvaient hier près de l’Étoile. Il n’y a eu aucune casse ni aucun casseur. Des manifestants sont rentrés de temps à autre dans des magasins pour se réchauffer, les clients y circulaient en toute tranquillité, les commerçants les ont gentiment accueillis. Il n’y avait donc aucune raison pour la police de s’énerver.
Ce qu’il faut rappeler c’est que :
Plusieurs jours avant la manifestation, le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police ont clairement cherché à minimiser le mouvement (un peu plus de 100 000 personnes).
Par conséquent, dimanche 24, en raison de la mobilisation exceptionnelle de centaines de milliers de Français, excédés par le mépris du gouvernement, la situation est vite devenue incontrôlable pour les forces de l’ordre.
Dès 15h environ, la police a du dérouter une partie des manifestants sur l’avenue Foch, menant à l’Étoile, en raison de l’affluence sur l’avenue de la Grande Armée et le bouchon formé à la fois sur l’avenue Charles de Gaulle à Neuilly et sur les axes de départ (Bois de Boulogne, Porte Dauphine notamment). Peu de temps après, c’est au tour de l’avenue Carnot, menant également à l’Étoile, d’être ouverte aux manifestants.
Sur ces trois axes menant à l’Étoile, les manifestants ont continué à s’entasser et donc à avancer. Sans aucune volonté agressive, mais en raison d’un mouvement naturel de foule.
De toute évidence, les forces de l’ordre situées place de l’Étoile ont été débordées en voyant en même temps les trois avenues remplies continuer à avancer sous la pression des manifestants, qui, loin derrière, et ne voyant aucun écran géant, voulaient continuer à approcher.
Face à la pression, vers 15h30-16h30, ce sont les forces de l’ordre du ministère de l’Intérieur qui ont commis des dérapages en libérant des gaz lacrymogènes sur des manifestants pacifiques, enfants de moins de 10 ans, familles, personnes de tous âges, dont des personnes âgées.
Il faut donc souligner que, en minimisant le nombre de manifestants, le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police doivent être tenus pour responsables de ce qui s’est passé hier au niveau de la place de l’Étoile.