Les privilégiés qui ont regardé l’émission Les Terriens du dimanche sur C8 (Bolloré ou Hanouna TV) dimanche 24 septembre 2017 ont été secoués par l’information qui va suivre : des candidates de télé réalité se livrent à de la prostitution derrière leurs apparitions télévisuelles, et elles se serviraient de ces dernières pour valoriser leur cote sur le marché du sexe !
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Comme à son habitude, Ardisson feint l’étonnement, mais quand même pas la stupéfaction, lui qui était un habitué du Baron, cette boite autrefois branchée où foisonnaient les scènes coquines (entre adultes consentants). Mais tout ceci est du passé, le Baron a été revendu, le style a changé, Thierry s’est rangé des bagnoles, il s’est remarié avec Crespo-Mara qui fait de l’info dure, on sent l’influence du sérieux sur l’homme en noir.
Qui n’a pas quand même perdu son dada, celui de parler de cul à l’écran. Il faut bien que les gens regardent Salut les terriens, du dimanche ou du samedi, les annonceurs veulent du trash, et ce coup-ci, c’est Jeremstar (c’est pas son vrai nom) qui s’y colle. Étant passé par la broyeuse cérébrale de la télé réalité, le jeune gourgandin légèrement inverti témoigne que dans ce milieu, où grenouillent ceux mais surtout celles qui tentent leur chance sans diplôme ni talent, la prostitution est en train de se développer à grande vitesse.
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« J’ai l’impression que la télé réalité est devenu un grand catalogue de prostituées »
Jerem découvre la lune : depuis toujours, la télé, qui met en avant de jolies femmes avec de puissants atouts et des comportements à la limite de la pornographie, vend du sexe, et les clients sont nombreux. Qui sont ces clients ? Ceux que citent Jerem : des hommes politiques, des hommes de médias, qui veulent « se faire » l’actrice ou la chroniqueuse qui monte. Entre les animateurs qui castent des prostituées pour jouer des rôles olé-olé en plateau – et se les taper hors caméra – et ceux qui appellent les plateaux en disant « arrange-moi un rendez-vous avec unetelle, elle est trop bonne », ou carrément qui choisissent une hardeuse en visionnant un film porno, les nouvelles putains ne manquent pas de clients.
La télé réalité a ceci de spécial qu’elle agglutine des dizaines de milliers de filles intellectuellement limitées aux portes des boites de production, des pétasses naïves qui tentent l’ascension sociale par la face nord à la force des grandes lèvres. Les magazines pour ados surexposent ces candidates qui peuvent ensuite valoriser leurs charmes dans une industrie qui a besoin de renouvellement. Le footballeur en est friand : son agent appelle les magazines, le contact se fait en boite de nuit... La chair fraîche se vend mieux que la maturée, dans ce domaine. En viande et en pinard, c’est l’inverse.
Un grand ministre socialiste a croqué dans la pomme des jeunes hardeuses aux frais du Parti, des animateurs télé ont fait tourner dans les partouzes de jeunes candidates de télé-crochets, les boites VIP embauchent de l’actrice X dans des soirées privées très people où elles se livrent contre un cachet dodu aux fantasmes élaborés des uns et des autres, une animatrice télé blonde des années 90 a fait du gringue aux princes arabes qui squattent les grands hôtels parisiens (dont le palace préféré d’Ardisson), le sexe est partout et le différentiel social surmultiplie les tentations et les asservissements.
C’est la crise économique et l’hypersexualisation ambiante qui poussent ces pré-putes comme des phalènes vers les lumières brûlantes du showbiz. Elles s’y crameront les ailes et le cul et on les retrouvera, pour les plus malignes ou les plus solides d’entre elles, mariées à un cardiologue ou un dentiste. Sinon déchiquetées moralement et physiquement.