Que pensent les habitants des villes Front national de leurs nouveaux maires ? Un an après les élections municipales, une enquête exclusive Ifop/Fiducial pour Paris Match, i>Télé et Sud Radio permet de dresser un bilan d’étape.
L’Ifop a constitué un échantillon de 911 personnes, représentatif de la population de dix villes contrôlées par le FN : Beaucaire, Béziers, Cogolin, Fréjus, Hayange, Hénin-Beaumont, Le Luc, Le Pontet, Mantes-la-Ville et Villers-Cotterêts. Un second échantillon composé de 1005 personnes, représentatif de la population des villes de 10 000 à 100 000 habitants a été constitué pour permettre la comparaison avec les villes FN.
Pourquoi les électeurs avaient-ils choisi le FN ?
L’enquête Ifop/Fiducial revient sur ce qui a poussé les habitants des dix villes étudiées à choisir l’extrême droite. Le bilan de l’équipe sortante est cité par 50 % des personnes interrogées, suivie de l’envie de sanctionner François Hollande (35 %) et la situation économique préoccupante de la commune (34 %). Le programme du FN ou la personnalité du candidat FN sont en revanche beaucoup moins cités. « Tout se passe comme si le rejet du personnel politique à travers sa mauvaise gestion de la commune avait davantage favorisé le basculement de celle-ci au Front national qu’une réelle “envie” de voir le FN administrer sa ville », analyse Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. [...]
Le taux de satisfaction des maires FN
À la question « Êtes-vous satisfait ou mécontent de votre maire ? », 73 % des personnes interrogées se disent plutôt ou très satisfaites. C’est 10 points de plus que pour les habitants des villes de 10 000 à 100 000 habitants. « Les traits d’image le plus souvent reconnus à son maire sont l’autorité (82 %) et le dynamisme (81 %) », souligne Frédéric Dabi. « Pour autant, les habitants de ces communes ne délivrent pas un blanc-seing à leur maire qu’une majorité considère comme sectaire (58 % contre 38 % sur l’ensemble des autres communes). De la même manière, le souhait de réélection du maire s’il s’avère majoritaire (60 %) est peu ou prou en ligne avec celui des autres villes (57 %) alors même que la gestion municipale ne suscite que de faibles critiques », ajoute-t-il.
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