Dans le premier document, retrouvé dans la voiture garée dans le parking de Bois-Colombes, le tireur présumé évoque sa mort, laissant penser à une tentative de suicide. Dans le second, il s’en prend aux journalistes, surnommés « journaputes », aux banques et aux prisons.
Abdelhakim Dekhar, confondu par son ADN dans l’affaire du tireur de Paris, a laissé au moins deux lettres derrière lui. La première a été découverte en perquisition dans le véhicule stationné dans le parking sous-terrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), où Dekhar a été retrouvé dans un état semi-comateux après avoir avalé des médicaments. Des cachets de Xanax, un calmant, et d’Imovane, un sédatif hypnotique, ont été récupérés au côté d’une paire de lunettes similaires à celles que portait le tireur filmé par les vidéos. « En cas d’obsèques, si je meurs, je ne veux pas de prélèvements », a écrit celui qui a, semble-t-il, voulu mettre fin à ses jours. Le procureur de la République François Molins a confirmé jeudi qu’il voulait exprimer ses « dernières volontés » dans cette missive dactylographiée.
Une seconde lettre, non datée celle-ci, a été remise à la police par le témoin qui l’hébergeait et qui a donné l’alerte mercredi soir au commissariat de Courbevoie. Son contenu, considéré comme « délirant » par une source proche du dossier, évoque de façon incohérente des affirmations à consonance politique, faisant référence à des « pays étrangers et de conflits internationaux ».