Damas a formellement démenti jeudi les publications selon lesquelles le président Bachar el-Assad aurait promis, dans un entretien avec le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, de tirer des "centaines de missiles" sur le territoire israélien si l’Occident attaquait son pays.
"Ce qui a été publié sur une prétendue rencontre récente entre le président Assad et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, est un mensonge pur et simple", lit-on dans un communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères.
Selon le document, la dernière rencontre entre MM.Assad et Davutoglu remonte au mois d’août, et aucun communiqué n’a été publié à son issue.
""Falsification et intox" pratiquées par certains médias témoignent de l’ampleur et de l’acharnement de la campagne de propagande menée contre la Syrie", indique la diplomatie syrienne.
Selon certains médias qui n’ont toutefois pas précisé la date exacte de la rencontre évoquée, le président syrien aurait déclaré au ministre turc qu’il ne lui faudrait que six heures pour transférer des centaines de missiles et d’obus sur les hauteurs du Golan et les tirer sur Tel-Aviv.
M.Assad aurait également affirmé qu’en cas de frappe contre la Syrie, l’Iran attaquerait les bâtiments de guerre américains dans le golfe Persique et demanderait au mouvement chiite libanais Hezbollah de lancer des tirs de roquettes contre Israël.
La Syrie est secouée depuis près de sept mois par un mouvement de contestation du régime de Bachar al-Assad. Les troubles ont débuté à Deraa (sud) avant de s’étendre à d’autres villes. Selon l’Onu, la répression de la révolte populaire par les forces de sécurité aurait fait près de 3.000 morts.
L’opposition réclame la démission du président Assad et des transformations politiques. Les Etats-Unis et l’Union européenne appellent le président syrien à partir et durcissent leurs sanctions unilatérales contre son régime.