La Seine-Maritime faisant partie des 16 départements reconfinés suite aux « mesures de freinage massives » annoncées par Jean Castex, son prédécesseur Édouard Philippe a jugé qu’elles ont constitué « une mauvaise surprise » « pour beaucoup d’habitants » du département, où le taux d’incidence est inférieur au seuil d’alerte maximale.
Dans son allocution mise en ligne le 19 mars sur la chaîne YouTube de la mairie du Havre, Édouard Philippe a réagi aux nouvelles mesures s’inscrivant dans la stratégie de lutte contre le coronavirus en France, entrées en vigueur dès aujourd’hui. 16 départements français ont été reconfinés et le couvre-feu sur l’ensemble du territoire a été repoussé à 19h au lieu de 18h.
« Ces nouvelles, pour beaucoup d’habitants de la Seine-Maritime, pour beaucoup de Havraises et de Havrais, constituent une mauvaise surprise. Ces mesures ne sont pas, je crois, justifiées par l’état actuel de la situation sanitaire », a estimé M.Philippe.
Il a ainsi cité quelques chiffres concernant la situation épidémique au Havre. Au 19 mars, « le taux d’incidence du Covid-19 [était] de 188 cas pour 100.000 habitants, c’est-à-dire moins que la limite des 250 cas qui constitue le seuil d’alerte maximale », a précisé le maire.
Et de poursuivre que c’est « nettement moins que la limite de 400 cas pour 100.000 habitants », représentant le seuil à partir duquel un confinement est envisageable, selon l’ancien Premier ministre :
« La pression sur les services de santé n’est pas insupportable. »
Or, l’ancien chef du gouvernement a livré des suppositions sur ce qui a pu influencer les décisions prises :
« Ce qui a, je crois, justifié les mesures du gouvernement, c’est plutôt la dynamique dans laquelle nous nous trouvons. Le fait que l’épidémie, après avoir longtemps stagné au Havre et même être restée à un niveau relativement faible, est en train de repartir très vite. »
Le maire du Havre a invité la population à « se serrer les coudes » et à respecter les mesures introduites. Il a par ailleurs plaidé pour une accélération de la campagne vaccinale, dans laquelle réside l’espoir, selon l’édile :
« Je peux vous dire que nous sommes extrêmement impatients de pouvoir mettre en œuvre ces mécanismes. […] Nous dépendons au fond de l’approvisionnement en doses et c’est évidemment le facteur limitant aujourd’hui. »