Cette semaine, Agnès Marion était convoquée à la Sûreté départementale pour « établir les liens » qu’elle entretiendrait avec les Enfants des Terreaux, opposants au « mariage pour tous », et sa part éventuelle dans la conception et la mise en ligne d’un visuel fustigé par Manuel Valls.
En mars 2013, les Enfants des Terreaux avaient détourné la marque d’eau gazeuse Vals pour se moquer du ministre de l’Intérieur de l’époque.
C’est suite à une plainte de Manuel Valls pour diffamation que la conseillère d’arrondissement et candidate aux Européennes sur la liste du Front national dans la circonscription Sud-Est a donc été auditionnée.
« On peut regretter que, malgré des postures de “fier-à-bras”, M. Valls fasse montre d’une sensibilité de jeune fille : sa réaction laisse penser que notre Premier ministre est, au mieux, hermétique à la tradition d’impertinence que tant d’esprits français ont incarné, de Montaigne au professeur Choron en passant par Beaumarchais ou Honoré Daumier, ou qu’il est au pire dangereusement prompt à restreindre la liberté d’expression... Je n’aurai pas l’outrecuidance de lui rappeler que ce visuel est une broutille de potache par rapport à ce que le Front national et ses cadres (voire – et c’est encore plus grave ! – leurs électeurs) ont l’habitude d’encaisser », écrit Agnès Marion dans un communiqué, regrettant aussi que la brigade de protection infantile qui participe à l’enquête ne soit pas plutôt mobilisée pour « arrêter les pédophiles et cyberpédophiles et d’enquêter sur les crimes sordides commis sur les enfants ».