Une immense marée humaine a rempli samedi les avenues du centre de Madrid, lors d’un rassemblement contre la rigueur qui a réuni des manifestants venus de toute l’Espagne, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
Sous le mot d’ordre Ils veulent ruiner le pays, il faut l’empêcher, les manifestants se sont rassemblés sur les avenues menant à la grande place Colon pour écouter les leaders syndicaux dénoncer la politique de rigueur menée par le gouvernement de droite.
"Nous voulons dire haut et fort au gouvernement que nous ne sommes pas d’accord, que sa politique fait trop de dégâts, que nous ne nous résignons pas, parce qu’il y a des alternatives et que c’est un mensonge de dire qu’il n’y a pas d’autre issue", a lancé à la foule le secrétaire général du syndicat CCOO, Ignacio Toxo.
Depuis le matin, les manifestants, par milliers, avaient déferlé sur les avenues du centre de la capitale : enseignants, parents et élèves en vert pour la défense de l’éducation, cortège blanc réunissant les services de santé, une marche noire pour les fonctionnaires, un défilé orange pour les personnes dépendantes et âgées, un autre regroupant le monde de la culture.
Pendant ce temps, d’autres descendaient des cars arrivés de toutes les régions du pays, de Catalogne, d’Andalousie, et du nord de l’Espagne, portant les couleurs des deux grands syndicats, UGT et CCOO, qui organisent cette journée aux côtés de 150 organisations réunies dans un sommet social.
Les manifestants dénoncent la politique d’austérité menée par le gouvernement de Mariano Rajoy, qui cherche à économiser 102 milliards d’euros d’ici à la fin 2014 afin de réduire le déficit public.
Ces mesures draconiennes pourraient ne pas suffire et l’Espagne risque de devoir demander un sauvetage global pour son économie, au prix d’une rigueur encore plus grande.