Selon une étude, les facultés de médecine françaises n’encadrent pas suffisamment leurs étudiants face aux « cadeaux » de l’industrie pharmaceutique.
« Le temps des collusions entre le monde médical et l’industrie pharmaceutique n’est plus soutenable. Nul n’a sa liberté dès l’instant où il est juge et partie », déclarait, en avril dernier, Jean-Luc Dubois, le président de la Conférence des doyens de faculté de médecine, lors d’une journée d’étude organisée par la revue Prescrire. Pourtant, à en croire une étude de l’association Formindep, les universités ont encore du chemin à faire dans la lutte contre les conflits d’intérêt.
Formindep milite pour plus de transparence dans le monde médical. Son objectif : inciter les universités à protéger leurs étudiants de l’influence des laboratoires pharmaceutiques, et leur apprendre à résister à leur pression marketing. L’association vient de publier, dans la revue scientifique en ligne Plos one, un classement des universités françaises en matière d’indépendance vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique. Résultats : seules neuf facultés de médecine (sur 37) obtiennent… plus d’un point sur 26 !
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Pour parvenir à ce classement, l’association a évalué les facultés de médecine en fonction de plusieurs critères, allant du nombre de cadeaux reçus par les étudiants en provenance des laboratoires pharmaceutiques, aux types de financement reçus par les facultés elles-mêmes, en passant par les relations entre les enseignants et l’industrie.