LE CHIFFRE DU JOUR : 6 270 000€
c'est apparemment le coût de la p'tite sauterie royale ordurière & outrancière du présiroi #NeronMacron qui annonçait que le temps du couac qu'il en coute & de l'opulence était fini
bien sur il ne parlait que pour les gueux & les pauvres pic.twitter.com/Nx7a2xuDjN— UnderTackleur (@undertackleur) September 23, 2023
Après le scandale du super raout mondain à 170 couverts au moment où les Français se serrent la ceinture devant une inflation qui vire à l’obèse, voilà qu’on apprend que la grande bouffe aurait coûté 6 bâtons, et pas aux Macron, non : à ceux qui ne sont rien !
Pascal Praud au secours des riches
Libé a aussitôt sauté sur les « 6 millions » pour vérifier si c’était vrai. On rappelle que ce journal sans lecteurs a été « sauvé » par Drahi, qui est l’homme de l’ascension médiatique de Macron à partir de 2015. On dit ça, on dit rien.
Le jeune député LFI Louis Boyard, qui peut parfois être énervant, a posé une question-vanne de toute beauté :
« Les paris sont ouverts : d’après-vous combien de SMIC Macron et sa cour ont claqué à cette soirée ? »
Il a même envoyé une lettre officielle à Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics (ou du Tapage dans la caisse) pour lui demander si le chiffre de 38 000 euros par convive était crédible.
Pour Libé, le chiffre de 6 270 000 euros est issu d’un site « complotiste ». L’auteur des « 6 millions » explique avoir fait un calcul à la volée :
« Il faut compter le personnel, l’infrastructure, la préparation, les vins (bouteille à 2 700 €), le champagne millésimé qui a coûté une blinde, les mets, le service… »
Pour info, quand on a lu que le magnum de Mouton Rothschild 2004 était à 2 700 euros pièce, on a vérifié sur un site qui donne la cote des grands crus, et on a trouvé 1 400, ce qu’on a écrit dans notre article. Au-delà du pinard, on ne sait pas.
On devrait ajouter 160 ou 170 homards (si c’est du bleu, c’est 50 euros le kilo), et effectivement, le service, la location et tout le tralala. Justement, l’Élysée a précisé que les grands chefs qui ont concocté cette tortore l’ont fait à titre gracieux : ils ont « offert leurs services ». Le chef Yannick Alleno, qui a récemment perdu son fils (et les médias en ont beaucoup parlé), a carrément déclaré :
« J’ai fait ça pour la France. »
L’Élysée, qui passe son temps à communiquer, est devenu la grande muette. Sauf pour dire que le chiffre qui tourne est « aberrant ». C’est curieux, cette propension à ne pas vouloir parler pognon, cette pudeur soudaine dans le réacteur même de la start-up nation, qui veut pourtant décoincer la France sur le sujet.
Quel que soit le coût de ce dîner fastueux, il a coûté trop cher puisqu’il n’a rien à voir avec l’intérêt public. C’est comme si les Macron recevaient des amis et qu’on payait la note, sans même un contrat avec Charles ou Camilla. Si Charles nous achète un Rafale, pourquoi pas ?
Le coût de production unitaire de cet avion de chasse est de 100 millions, dont un million par an pour l’entretien. Un dîner à 6 millions deviendrait alors un simple investissement. Et là, on comprendrait, surtout que Macron n’a que le mot réindustrialisation à la bouche, 8 ans après avoir déglingué Alstom...
Pour finir sur du léger, et en attendant que la Cour des comptes envoie le vrai montant (mais avec Moscovici, faut pas rêver : en plus, il vient de déclarer à L’Opinion, un canard peu lu dans le populo, que « l’effort à réaliser est sans précédent » !), l’ex-gros Guy Carlier s’est farci le gros Larcher. Le boss du Sénat avait été aperçu en grande discussion avec Mick Jagger...
@guycarlier2013 : "Gérard Larcher n'a pas que le physique d'un Bourbon, il en a l'arrogance, le mépris des petites gens, (...) et on l’a réélu au Sénat..." #Senatoriales2023
https://t.co/pmWQH3XSwM pic.twitter.com/tMdC9YuUeF
— Sud Radio (@SudRadio) September 27, 2023