lagarde ne meurt pas et vous le met bien profond (suite2)
Mieux calculé encore, les Chypriotes ont également réalisé qu’ils ne pourraient pas sortir d’argent ni le dimanche 17 mars ni même le lundi 18. Car lundi est une journée exceptionnellement fermée, du fait du calendrier orthodoxe qui fixe, cette année, au 18 mars la date mobile du « lundi pur » (Καθαρά Δευτέρα en grec).
Photo prise par un internaute chypriote samedi 16 mars au matin. L’automate de sa banque ne délivre plus d’argent et affiche le message : « Votre transaction a été annulée en raison d’un problème technique. Ce Distributeur Automatique ne permet pas de retraits d’argent pour le moment. »
LA SITUATION POLITIQUE ET SOCIALE VA-T-ELLE DÉGÉNÉRER ?
Le « lundi pur » est une journée où l’on est censé se défaire de ses conduites pécheresses et où l’on doit faire preuve de pardon.
Toute la question est donc de savoir si les Chypriotes vont “pardonner” à leurs autorités politiques et financières le racket qui va être opéré, ce jour-là, sur leurs comptes bancaires ?
Les premières réactions enregistrées samedi ont montré que la population était sous le choc et scandalisée. Mais, aussitôt, tout l’appareil de désinformation politique et médiatique européiste s’est mis en branle pour diffuser son poison.
Dès son retour de Bruxelles, le président chypriote Nicos Anastasiades, responsable européiste “de droite” élu le mois dernier, a ainsi souligné dans un communiqué le prétendu « risque d’effondrement » du système bancaire à défaut d’accord sur un prêt pour l’île au bord de la faillite.
En prenant des airs de Tartuffe pour souligner plaintivement qu’il s’agissait d’un plan « douloureux », il a ensuite repris la sempiternelle thématique de toutes les dictatures, à savoir qu’il n’y aurait bien entendu pas d’alternative : « La solution que nous avons choisie est douloureuse, mais c’était la seule qui nous permettait de continuer nos vies sans remous. »
Comme nous l’a révélé l’exemple islandais – une île d’une taille assez comparable à Chypre -, et comme nous l’enseigne le président Ólafur Grímsson, il y a pourtant toujours une alternative : celle qui consiste à prendre le parti du peuple et de laisser les banques faire faillite.
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