Lasch, Pasolini, Clouscard...cette gauche qui a deviné la transformation du capital qui joue désormais côté jardin. Ceux-là ont bien compris la fin de la dialectique gauche-droite, et que l’angle ’’conservateur" de l’ancien capitalisme ne fut qu’un moteur pour propulser le capitalisme qui, dans son essence, ne veut pas de règles (le capitalisme pur est même le contraire du véritable conservatisme). Une fois lancé par la bourgeoisie classique et puritaine, le capitalisme s’est délesté du poids du conservatisme bourgeois et a donné naissance au libéralisme libertaire des hippies et autres bobos jouisseurs. Du même coup, on peut voir qu’il les lâche eux aussi en détruisant toute forme de bonheur, de bien-être moral, de réelle identité, dans un mouvement ou tout est rendu commercial, cheap, éphémère. Au final, on nage dans un mensonge constant qui englobe tout (le terme "ère du vide" de Lipovetsky est très juste)...On débute, je dirais, le dernier stade du capitalisme qui n’est que destruction pure, car sans aucune limite, en particulier morale. Pasolini a très très bien décrit cette phase finale du capitalisme dans la film Salo : cela sera sanglant.
À noter, Pasolini et Lasch ont tout deux identifié Sade comme le représentant ultime du liberalisme capitaliste libertaire. On sait très bien que la gaugauche bourgeoise idolâtre Sade depuis, surtout, les années 60-70 (début du règne du libéralisme libertaire)...Amusant de voir que notre gauche woke en adorant Sade, adore en même temps le représentant ultime du privilégié misogyne blanc adepte des agressions sexuelles non consenties ! Depardieu, c’est l’abbé Pierre en comparaison.
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