Dans un message diffusé à l’assistance, elle a voulu « convaincre que Londres n’est pas le seul point de passage obligé de la finance islamique » et a montré sa détermination à créer un cadre juridique et fiscal adapté, pour faire de Paris une place majeure de la finance islamique. Ces instructions seront publiées d’ici la fin décembre, a-t-elle précisé. A cet effet, elle a annoncé les principales mesures fiscales que le gouvernement entend mettre en œuvre pour accueillir la finance islamique qui sont « l’absence de prélèvement à la source, la déductibilité de la rémunération versée par les sukuk –obligations islamiques-, ainsi que la neutralité fiscale à l’occasion des opérations de mourabaha –achat-revente plus marge-. ». Christine Lagarde a ajouté que « les banques [qui] souhaiteraient réaliser de opérations conformes aux dispositions de la Charia, le territoire français est évidemment prêt à les accueillir. ». Elle a ensuite rappelé la position adoptée par l’autorité des marchés financiers (AMF) sur l’adaptation de la réglementation au développement des fonds d’investissement respectueux des prescriptions de la Charia.
L’économiste Olivier Pastré, présent à ce forum a, quant à lui, estimé que « la finance islamique a un rôle historique à jouer » du fait qu’elle est adaptée à la situation actuelle, en ce qu’elle préconise le partage des risques et permet le financement durable. Olivier Pastré a écrit un rapport avec Elyès Jouini, économiste à Paris-Dauphine, remis le 25 novembre à Paris-Europlace où figurent « 10 propositions pour collecter 100 milliards d’euros » dans ce marché estimé à 700 milliards de dollars en 2008.
Hervé de Charrette, ancien ministre et président de la CCFA, a déclaré à la clôture des travaux, que la place de Paris est prête à accueillir la finance islamique, ce qui permettrait d’une part, de financer l’économie et d’être un instrument d’intégration, d’autre part.
Mme Lagarde s’est exprimée sur l’aspect éthique de cette finance, notamment dans ce contexte de crise financière mondiale. Ainsi, a-t-elle déclaré que « la finance islamique présente bien des avantages, en ce qu’elle condamne la spéculation et en ce qu’elle condamne le hasard. »
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