"Il n’existe (...) pas plus de fatalité du chômage de masse aujourd’hui qu’il n’en existait pour l’inflation hier. Mon gouvernement se fixe ainsi pour objectif un taux de chômage de 5 % à la fin du quinquennat." Quand il prononce cette phrase, lors de sa déclaration de politique générale, le 3 juillet 2007, François Fillon ne peut savoir qu’une crise économique va mettre à mal ses ambitions.
En juillet 2007, la France comptait officiellement 2 415 000 chômeurs, soit 8,1 % de la population active, selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Sur ce total, 1,9 million était en "catégorie 1" – devenue depuis la réforme de 2008 la "catégorie A" – et n’exerçait aucune activité. Quatre ans plus tard, en juillet 2011, le Pôle emploi annonce 4 103 700 inscrits à ses services, dont 2 720 400 en "catégorie A", n’ayant exercé aucune activité au cours du mois.
En pourcentage, le chômage touche désormais 9,5 % de la population active, un chiffre qui n’avait plus été aussi élevé depuis 1999. Entre ces deux dates, le gouvernement n’a pourtant eu de cesse de promettre des améliorations et de s’enorgueillir de chaque baisse.
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