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Chloroquine : le plus grand scandale sanitaire (français) du siècle ?

Le Dr Gérard Maudrux, ancien chirurgien urologue libéral à Grenoble et ancien président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France, la CARMF, tient un blog iconoclaste sur le Quotidien du Médecin. Il nous a autorisé à republier son article publié aujourd’hui sur l’hydroxychloroquine, ce médicament qui suscite un débat planétaire.

 

Le verdict de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament vient de tomber : pas d’ATU (Autorisation Temporaire d’Utilisation) pour l’hydroxy-chloroquine, en réponse au Pr Raoult qui en avait fait la demande. Fin du débat ? Pas sûr, au contraire. Va-t-il déboucher sur le plus grand scandale sanitaire que la France ait connu ?

« À ce jour, les données disponibles, très hétérogènes et inégales, ne permettent pas de présager d’un bénéfice de l’hydroxychloroquine, seule ou en association, pour le traitement ou la prévention de la maladie Covid-19 », argumente l’ANSM. De quelles données dispose-t-elle ? J’ai l’impression que ce ne sont pas les mêmes que tout le monde (hormis celles diffusées par la presse française qui n’aura pas été neutre dans cette affaire).

Cela fait un moment que je voulais faire une synthèse de toutes les publications contradictoires sur HCQ depuis 8 mois, afin de voir quelle tendance on pouvait en tirer en les additionnant, le doute étant semé de toutes parts. En m’y attelant, je constate que d’autres l’ont fait, je vais donc m’en inspirer.

 

Phase précoce : zéro étude montrant l’inefficacité

Tout d’abord un petit rappel : Il y a 2 phases dans la maladie : la phase de développement du virus, avant la constitution des défenses naturelles, sur laquelle peuvent agir les virucides, en tuant ou freinant le virus, puis la phase des effets secondaires, inflammatoires, respiratoires et vasculaires, qui font la gravité de la maladie, et sur lesquelles les virucides n’ont aucun effet.

Première constatation, et non des moindres : combien d’études démontrent l’inefficacité de HCQ en phase précoce et uniquement précoce ? En France ? Zéro. Ailleurs, idem à ma connaissance. Qui peut m’en donner ? Or, c’est dans cette indication que l’ATU a été demandée, sur quelle base l’ANSM a-t-elle pu se prononcer en l’absence de ces publications ?

En France, 3 études ont été faites en phase précoce, et toutes trois sont à l’opposé des déclarations de l’ANSM : celle de l’IHU de Marseille, bientôt 9 000 cas, celle interdite de 800 cas des médecins libéraux (« laissez les prescrire »), et Hycovid d’Angers. Les deux premières sont critiquées par des puristes où la méthode prime sur le résultat, ignorant l’observation de soignants de terrain au profit de statisticiens. Et pourtant 9 000 cas, mortalité de 0,5 %, à comparer au groupe placebo de 1 million de contaminés avec une mortalité de 3,4 % (bien abaissée grâce aux larges tests, passant de 20 % à 3,4 %, alors qu’elle a toujours été stable à Marseille sur la même période). Vu le nombre dans chaque cohorte, la qualité des groupes doit être statistiquement homogène selon la loi des grands nombres, plus fiable que le tirage au sort.

En ce qui concerne Hycovid, ce devait être une étude portant sur 1 300 cas, randomisée en double aveugle, conduite par le CHU d’Angers avec 36 autres établissements. Critères : efficacité jugée sur le nombre de passages en réanimation, chez des sujets à risques, présentant au moins une comorbidité (obésité, HTA, Diabète, besoin d’oxygène). But affiché de l’étude : mettre fin à la polémique. Raté pour ce premier objectif, vu la suite des événements : seulement 250 cas inclus, du fait de l’arrêt prématuré de l’étude, dont les raisons ne sont pas claires : ni accident, ni inefficacité. Certains évoquent l’affaire du Lancetgate et l’attitude de l’OMS, mais le Lancet date du 22 mai, (rétracté le 5 juin), le dernier patient inclus du 21 mai, et l’OMS a repris le 3 juin et continué jusqu’au 4 juillet. Fausses explications. La baisse de l’épidémie et la difficulté de recruter (on dit que les patients venaient pour HCQ, mais refusaient le tirage au sort) est plus crédible, mais il y a aussi l’attitude de l’ANSM qui a eu une grande influence pour fermer l’étude le 9 juin.

Ceci étant dit, les résultats, promis pour fin juin, début juillet, ont été mis en ligne sous pression le 19 octobre : réduction de 50 % de la mortalité à 28 jours. Conclusion : « statistiquement non significatif lié à la taille restreinte de la cohorte de patients » ! Je vous laisse juges de cette conclusion faite pour rester dans le politiquement correct. Par ailleurs 0 décès ou intubation dans le groupe HCQ + AZI, certes ce groupe de 10 patients est trop faible, mais quand il y a 3 décès sur 11 patients dans le groupe placebo correspondant, cela pose quand même question aux médecins, pas aux statisticiens !

Ainsi sur notre territoire, 3 études et seulement 3 études en phase précoce, qui vont toutes trois dans le même sens d’une efficacité certaine, et aucune étude ne prouvant le contraire, alors que les détracteurs sont nombreux, mais impuissants à prouver ce qu’ils avancent par autre chose que des paroles. On peut y ajouter une quatrième, avec des fuites, (non vérifiables pour le moment, mais non contredites), concernant Discovery qui montrent également les mêmes résultats, tous aussi tronqués par un arrêt prématuré inexpliqué.

Qu’en est-il, pour les autres publications mondiales ? J’ai trouvé deux méta analyses, l’une portant sur 147 études, l’autre sur 118, que j’ai retenu, car plus claire. Les conclusions pour la partie précoce, avec 19 publications, sont sans appel : « Le traitement précoce est le plus efficace, avec 100 % des études rapportant un effet positif et une réduction estimée de 63 % de l’effet mesuré (décès, hospitalisation, etc.) à l’aide d’une méta-analyse à effets aléatoires, RR 0,37 [0,30-0,47]  ». Moyenne des études : 63 % d’effets positifs et zéro étude avec effets négatifs.

Et un petit graphique de l’école de médecine de Yale pour terminer :

[...]

Synthèse

Qu’en est-il de la synthèse des méta analyses, sur plus de 100 publications et qui excluent les publications douteuses ? Elles confirment toutes l’efficacité significative à tous les stades, moins que dans la phase précoce. Les auteurs trouvent que les résultats, toutes études confondues, sont mitigés, mais ils signalent quand même que 68 % montrent des effets positifs. Ils constatent également que :

« les études négatives entrent principalement dans les catégories suivantes : elles montrent des preuves de confusion non ajustée significative, y compris la confusion par indication ; l’utilisation est extrêmement tardive ; ou ils utilisent une dose trop élevée. »

Nous l’avons constaté depuis des mois dans les seules études publiées en France, avec les cas les plus graves volontairement mis dans le groupe HCQ, moyennes d’âges plus jeunes, surdosages, prescriptions « in extremis »…

[...]

Conclusion

Au vu des études françaises et mondiales, il est indéniable que l’Hydroxychloroquine a un effet sur le/la COVID-19. Plus la prescription est précoce, plus elle est efficace, passant de 100 % à 60-70 % d’effets positifs. De manière surprenante, il n’y aurait, qu’en France que cela ne marche pas.

Concernant ces effets positifs, les plus mesurables et indiscutables sont l’hospitalisation et le décès, réduits de 50 % dans toutes le méta analyses. Le problème de la France est l’accès à l’hospitalisation, en voilà une solution facile et peu coûteuse, que les autorités se comportant comme les singes de la mythologie bouddhiste, ne veulent ni voir, ni entendre, ni discuter, attitude qui va coûter cher en vies et PIB.

Dans ce contexte, la dernière décision de l’ANSM n’a rien de médicale, il faut en chercher ailleurs les raisons. Il semble également que comme beaucoup, elle ne lise que la presse grand public qui se précipite sur les articles à charge et ignore les autres. Les auteurs de l’analyse, que j’ai largement utilisée, ont constaté qu’il n’y avait pas qu’en France qu’existait ce problème. Ainsi ils font remarquer que le New York Times, n’a jamais publié que des articles montrant l’inefficacité, aucun ne montrant le contraire. Il faut sans doute chercher l’explication dans les sponsors du journal. Partout il y a plus d’article montrant l’efficacité (discutée) du Remdesivir, que de HCQ, alors qu’il n’y a qu’une étude qui le dit pour le premier, et plus de 100 pour le second…

HCQ n’est peut-être pas la panacée, elle n’a pas 100 % d’effets positifs comme certains traitements indiscutables, et même si elle ne soulage que 30 % des patients au lieu de 60 % comme le montrent les études, en l’absence d’autres traitements, c’est toujours ça de gagné, et au moins 10 000 vies. Sans compter l’effet placebo, comme dans tout médicament, qui peut tranquilliser l’esprit et soulager, rassurer nombre de concitoyens (voir mon article), car dans cette affaire, n’oublions pas qu’il n’y a pas que le Covid, il y a aussi des patients, et des concitoyens inquiets d’une absence ou d’un refus de traitement.

Pratiquement tous les pays au monde, soit conseillent HCQ (comparez leur mortalité/hab avec la nôtre, c’est 10 fois moins), soit sont neutres, mais dans tous les cas laissent les médecins faire leur métier. Le malheur, c’est que chez nous, ce sont les politiques et les hauts fonctionnaires qui soignent, pas les médecins. Le titre de l’article d’un médecin américain publié dans Covexit m’interpelle : « Chose truth and chose life ». Pourquoi ? Parce que nous sommes à l’opposé : « Choisissez le mensonge et choisissez la mort. »

Lire l’article entier sur infodujour.fr

Comme prévu, sur E&R :

 






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32 Commentaires

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  • #2578100
    Le 27 octobre 2020 à 15:33 par La nuque roide
    Chloroquine : le plus grand scandale sanitaire (français) du siècle (...)

    Sachons raison garder, nous sommes en 2020, le siècle est loin d’être terminé, faut toujours être optimiste, quoique, ce écrivant, ne vaudrait-il pas mieux...

     

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  • #2578143

    A ce propos, il existe une émission intéressante parue sur France24 "Malaria business" https://www.youtube.com/watch?v=W6T...
    On y apprend des choses dont a parlé le Professeur sur la chloroquine, notamment, mais aussi de son utilisation dans les années 60, - dont je ne sais pas s’il en a déjà parlé - au moment de la guerre du Viêt Nam par les occidentaux. Les asiatiques ensuite avec le "Projet 523" trouvèrent une autre solution qui fût courronée d’un prix Nobel de médecine concernant une seule molécule.
    Bref, un excellent document.

     

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  • #2578147

    Ils poursuivent et intensifient la purge par leurs guerres protéiformes car c’est le nombre (la masse) qui leur pose le plus de problème. Comme dans toutes les catastrophes, programmées ou pas, les morts continuent de se compter longtemps après. Ces esprits malfaisants transforment tout à leurs avantages et pour leurs intérêts d’imposteurs stipendiés. Du goudron et des plumes pour ces charognards ! Cela dit ils méritent bien plus.

     

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  • #2578216

    Les merdias ont réussi à faire croire à la population captive de leur propagande qu’il n’y avait pas de remède, j’entends cela régulièrement dans la bouche des personnes qui rentrent dans ma boutique et avec qui je parle de la Covid, je suis sidérée de leur cupidité aussi bien des jeunes que des vieux... Et même les sceptiques vont se faire tester parfois même plusieurs fois... La chloroquine n’est pas dangereuse et elle est efficace dès les premiers symptômes...

     

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  • #2578218

    Ils ont personnalisé l’affaire de cette fraude en stigmatisant Raoult. Une technique bien connue.
    La vérité sur l’efficacité du Plaquenil est connue de tous.

    C’est un crime. Le jugement approche.

    Semez de l’artemisia annua, même en pot, elle pousse très bien. C’est le moment sous abri. Il va falloir cesser la dépendance aux laboratoires et autres AMM complices.

    J’ai très envie de balancer une grossièreté. A la place je vous envoie "Bras donneur". On réseaute, on partage les graines, qu’elles soient de savoir ou de vie nourricière.

     

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  • #2578323

    Il y a dix ans, la truffe XXL de Bachelot et ses vaccins inutiles, nous avaient coûté 500 millions d’euros, mais "Plaie d’argent n’est pas mortelle", dit-on !

    Aujourd’hui, la clique - perverse et manipulatrice - au pouvoir, et sa liste de Schindler mortifère, saupoudrées de laquais lâchement serviles - par cupidité pour la plupart d’entre eux... - nous coûtent déjà :
    - une psychose française sciemment entretenue depuis 10 mois
    - une économie française au bord d’un gouffre abyssal
    - un endettement des Français sur au moins 3 générations
    - des milliers de Français décédés, dont la mort aurait pu/dû être évitée

    alors que nous avons à disposition un traitement dont
    - l’efficacité n’est plus à prouver, s’il est appliqué en suivant scrupuleusement le protocole du Pr Raoult
    - le prix infime ne devrait que pousser un gouvernement digne de ce nom à l’utiliser massivement.

    Mais nous avons affaire à un """"gouvernement"""" dont le seul credo se résume au "Gouverner, c’est faire croire", d’un certain Machiavel...

    Alors, oui, cet indéniable scandale sanitaire sera sans soute le plus grand scandale sanitaire français de ce siècle, et pour ça, ses responsables devront payer !

     

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  • #2578332

    Le deuxième graphique de l’école de médecine de Yale est tellement parlant, qu’il démontre clairement l’impact de ce traitement par les pays qui l’ont utilisé ou non.

     

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  • #2578340

    Si on instaurait une taxe sur la connerie en France, on pourrait supprimer toutes les autres taxes et les impôts avec.
    Elle pourrait se décliner en deux volets :
    Le premier concernerait tous ceux qui nous font croire en des trucs invraisemblables, le second volet concernerait tous ceux qui les gobent.

    Cette histoire de HCQ qui serait inefficace malgré toutes les études publiées, voire qu’elle serait toxique, ça dépasse l’entendement.

     

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  • #2578347
    Le 27 octobre 2020 à 21:05 par leperigourdin
    Chloroquine : le plus grand scandale sanitaire (français) du siècle (...)

    Les vieux soutiennent Macron qui, en retour, interdit le médicament qui pourrait les sauver.

    Les nations veulent sauver les vieux qui votent pour ceux qui souhaitent la mort du français de souche.

    Amusant non ?

    On a vu l’association des vieux protester contre tout confinement spécifique pour eux seuls mais ne rien dire sur l’interdiction du médicament qui pourrait les sauver...

    La France devient-elle un pays de cons ?

     

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  • #2578367

    Il y a d’une part le haut degré, ancien, de corruption des élites françaises, privées et publiques, et la prostitution communicationnelle qui nous tient lieu de "journalisme".

    Il y a ensuite un agenda mondialiste qui fait que Macron reçoit des ordres, et qu’il les prend ailleurs qu’en France.
    Pourquoi tout cela ne se passe-t-il quand le "monde occidental" ?

    Et des milliers de personnes crèvent pour rien : voir la dernière interview de Raoult : "En 2019, on pouvait acheter de l’HCQ sans ordonnance dans toutes les pharmacies. En 2020, on ne le peut plus. Qu’est-ce qui a changé ?"

    Et des millions dépriment, paniquent, ne se soignent pas (300 000 cancers non dépistés cette année paraît-il), tombent au chômage ou ne peuvent entrer sur le marché du travail, font faillite. Souffrance, souffrance, souffrance.

    Des millions de familles tabassées physiquement, psychologiquement, économiquement et socialement.
    Gouvernement et conseil scientifique de SS, léchés par des journaputes.

    Pour une grippe aux formes éventuellement sévères.
    Qui n’a provoqué aucune surmortalité.

    Et l’hôpital public qui continue, même après le pic de mars à mai, de se faire déshabiller pendant qu’on culpabilise et verbalise le pauvre pékin qui ne porte pas son masque ou avec le nez apparent.

    Etat d’urgence sanitaire reconduit à l’infini, libertés fondamentales supprimées. Police aveugle.

     

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