Macron a donc renversé la table, après avoir fait le lit du RN, sa seule chance de conserver le pouvoir sur un peuple qui ne veut plus de lui. L’Élyséen va arbitrer le conflit droite/gauche dans les urnes et dans les rues, car c’est ça qui se profile.
« La jeunesse emmerde le Front National »
Rassemblement en cours à Paris, sur la place de la République contre l’extrême droite et pour une union des gauches aux Législatives. pic.twitter.com/LCpBQyoRce
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 9, 2024
Extrême gauche contre extrême droite en 2022,
extrême droite contre extrême gauche en 2024
On n’en est pas encore à Hambourg ou Berlin en 1932, avec les violents combats de rue entre SA et communistes, mais déjà les battus parlent d’un cartel des gauches. En bas de chez nous, cinquante jeunes ont chanté Siamo tutti antifascisti, piteux troupiau croyant faire rempart contre le fascisme, tout en ayant probablement voté Macron au deuxième tour en 2022 pour faire « barrage au RN ». Des bébés castors roulés dans la farine présidentielle.
Nous voilà plongés un siècle en arrière, avec le cartel des gauches issu des législatives des 11 et 25 mai 1924. L’histoire a de ces soubresauts...
Marie Toussaint (EELV) a aussi annoncé des discussions « très certainement dans les heures qui viennent » avec les autres forces de gauche. « On a une coalition des gauches et des écologistes qui existe aujourd’hui et qui, je le crois, si elle sait se reprendre, est en capacité de mener cette bataille » des législatives, a ajouté Mme Toussaint. Sur X, elle a reproché au camp présidentiel d’avoir été « le marchepied du RN », et a appelé : « La gauche et les écologistes doivent s’unir. » (Le Monde)
Comme le disait justement Alain Soral en 2011, le pouvoir profond, aujourd’hui incarné par Macron, qui obéit au CRIF, se retourne contre les immigrés, les musulmans, les islamistes, les racailles – un amalgame sans frontières –, après les avoir surprotégés et lancés contre les Français dits de souche pendant 40 ans.
Après les immigrés contre les Français,
les Français contre les immigrés
Le combat sera le même, sauf que l’arbitre a changé de camp, et ça change tout. Ce sera les Français contre les non-Français, selon la définition officielle du nouveau séparatisme. Avec bien sûr, en fond, l’idée force de défendre Israël contre le danger islamiste.
Le pouvoir macrono-CRIFien s’extrême-droitise, car il n’a pas de conviction, pas d’autre que celle de rester aux manettes. Macron, c’est comme l’eau : elle épouse le lit de la rivière, elle change au gré des circonstances, mais elle reste de l’eau.
Dans une France en complet chaos social, le RN est appelé en urgence pour remettre de l’ordre, mais il n’y arrivera pas, car le combo CRIF-Macron lui jettera – et lui jette déjà – les hordes gauchistes dans les pattes. Un RN au poste de Premier ministre, c’est une promotion empoisonnée.
Sur le modèle de Staline qui redécouvre le patriotisme russe au moment de l’attaque allemande, ou de Roosevelt qui redécouvre le socialisme sous le nom de New Deal, la Macronie fait appel au nationalisme (dans certaines limites) quand les choses vont trop mal, c’est-à-dire quand l’ultralibéralisme et le pouvoir profond ont fait trop de tort au pays.
Les oligarques, après avoir privatisé les bénéfices de la crise (en 2023 les entreprises du CAC40 ont fait 146 milliards d’euros de bénef, dont les Français ne verront pas la couleur), vont socialiser les pertes. Le gaz, lui, augmente de 11 % ce 1er juillet.
Macron a choisi le chaos. On n’a encore rien vu.