Cinq soldats du contingent tchadien de la force africaine en Centrafrique (Misca) ont été tués mercredi dans des affrontements à Bangui, a annoncé jeudi à l’AFP un porte-parole de cette force.
"J’ai appris que cinq soldats tchadiens ont été tués", a déclaré Eloi Yao. "Hier (mercredi), la ville était dans la confusion totale, et cette confusion a duré jusqu’à la fin de soirée, nous essayons aujourd’hui de comprendre ce qui s’est passé".
Mercredi, des tirs d’origine indéterminée, ponctués de détonations, avaient semé la panique dans les quartiers nord de la capitale puis près de l’aéroport, provoquant la fuite de milliers de personnes. L’origine de ces affrontements, leur bilan humain et les belligérants impliqués restent pour le moment inconnus.
Les violences ont progressivement cessé avec la tombée de la nuit qui a été relativement calme et seulement ponctuée de quelques rafales sporadiques. Jeudi matin, de nombreux militaires français de l’opération Sangaris étaient déployés sur les artères menant à l’aéroport. Des soldats français menaient des opérations de fouille dans des quartiers environnants.
Selon des habitants, interrogés au téléphone par l’AFP, des miliciens anti-balaka (milices d’auto-défense chrétiennes) auraient attaqué des soldats du contingent tchadiens dans le quartier Gobongo, non loin de l’aéroport. Des militaires du contingent burundais auraient également été pris à partie.
Toujours selon des habitants de différents quartiers, interrogés au téléphone par l’AFP, des éléments de l’ex-rébellion Séléka se seraient joints aux soldats tchadiens pour repousser les miliciens anti-balaka. Ces affirmations n’ont pas été confirmées par la Misca, de source militaire française ou indépendante.
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