Le président birman est arrivé mercredi à Paris pour une visite de deux jours, après avoir annoncé la libération de prisonniers politiques en Birmanie d’ici fin 2013. Les ONG de défense des droits de l’Homme dénoncent une mesure de façade.
Après une étape à Londres entre dimanche et mardi, le président birman Thein Sein est à Paris, pour la première fois depuis son élection en 2011, les 17 et 18 juillet. Préoccupé par le marasme économique du pays à la tête duquel il a succédé à la junte militaire, il entend resserrer les liens commerciaux avec l’Europe. Preuve de cette motivation : il a entamé sa visite avec les membres du Medef, la principale organisation patronale, avant d’être reçu à l’Élysée par le président François Hollande
Cependant, avant de parler économie, le chef d’État a dû montrer patte blanche en matière de droits de l’Homme, le talon d’Achille de la Birmanie. Lundi, Thein Sein a ainsi affirmé à Londres son intention de libérer d’ici la fin de l’année tous les prisonniers politiques dans le pays. Des détenus dont l’existence même a été niée pendant près d’un demi-siècle par l’armée et qui auraient dû quitter leurs geôles depuis longtemps, selon les ONG de défense des droits de l’Homme.