Avant de lire cet article et d’écouter les protagonistes de cette affaire, ce petit tweet qui explique bien des choses :
Un universitaire en droit pénal, sur @franceinfo emet l'hypothèse que le gvt a laissé faire les blackblocks pour faire pression sur le Conseil constitutionnel qui en ce moment étudie la loi anti casseurs critiquée par l'ONU et le défenseur des droits.
— gilles klein (@gilles_klein) 17 mars 2019
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner est l’invité de 24 Heures Pujadas sur LCI ce lundi 18 mars 2019. Deux jours auparavant, sa police a laissé faire des casseurs pour mettre un terme à la contestation des Gilets jaunes, qui en réalité n’a pas faibli, malgré les espoirs de la presse et du gouvernement. Tout a donc été fait pour noyer les manifestations parisiennes dans la casse et la fumée, le bruit et la fureur.
La paire répressive Nunez-Castaner nous fait croire qu’ils n’ont rien vu venir :
Nous savions que des ultra-violents seraient présents à Paris.
Mais la stratégie que nous avons élaborée en décembre pour intervenir immédiatement en cas de casse n'a pas été mise en oeuvre ce samedi. pic.twitter.com/d9UQnPc6ah— Christophe Castaner (@CCastaner) 18 mars 2019
#Acte18 : "C’est toute la chaîne de commandement qui va être examinée. Samedi, ce fut un échec", reconnait @NunezLaurent dans #RTLMatin pic.twitter.com/Hg1y13nJ4o
— Elizabeth Martichoux (@EliMartichoux) 18 mars 2019
Un petit mea culpa pour un grand résultat : toute la France a vu le Fouquet’s brûler, et le Premier ministre a pu lancer son raid de représailles :
#Senat360 @EPhilippePM : "Dès samedi prochain, nous interdirons les manifestations se revendiquant des #GiletsJaunes dans les quartiers les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance des la présence des ultras." pic.twitter.com/tUK5Ti8618
— Public Sénat (@publicsenat) 18 mars 2019
Tout était bien préparé, il suffisait de baisser le niveau de surveillance et d’alimenter les feux avec les casseurs et les provocateurs. Mais ça, tout le monde le sait déjà depuis les premiers Actes.
On retrouve donc Castaner chez Pujadas pour défendre sa stratégie répressive et là, on va tomber en plein délire...
Monsieur Drouet et monsieur Nicolle encouragent et alimentent la casse.
Ils en sont « fiers » pour reprendre leurs mots.
Je souhaite non seulement qu’il y ait des poursuites pénales mais que leur responsabilité financière soit engagée. pic.twitter.com/bMQEAQ91DL— Christophe Castaner (@CCastaner) 18 mars 2019
Pujadas : « Est-ce que cet article 40 serait utilisé par exemple à l’encontre de deux des figures des Gilets jaunes qui suite à ce qu’il s’est passé samedi ont fait ces déclarations là. On écoute Éric Drouet et Maxime Nicolle...
Est-ce qu’il s’appliquerait dans ces cas-là ? »Castaner : « La réponse est oui. Je signale à un juge ces propos qui sont purement scandaleux. Vous vous rendez compte que ces deux personnages sont fiers – ils ont utilisé ce mot – que quelqu’un ait mis le feu à un immeuble d’habitation, au risque de voir périr des familles entières à l’intérieur ? Et ils sont fiers ? Ce sont des révolutionnaires d’opérette mais ce sont des révolutionnaires dangereux parce qu’au fond ils en appellent, ils alimentent cette violence. Et après ils disent “pas vu pas pris”. Monsieur Drouet quand il est interpellé une fois pour une manifestation qu’il a organisée nous dit “ah non, j’allais au restaurant”. Il n’a même pas eu le courage d’assumer sa responsabilité. Et je souhaite non seulement qu’il y ait des poursuites pénales mais il faut aussi qu’ils assument financièrement la casse. Ils invitent à la casse, ils la félicitent, ils l’encouragent, et ils sont heureux de l’avoir. Et à un moment donné je souhaite aussi que la responsabilité, c’est la demande du Premier ministre et de la garde des Sceaux, puisse être engagée, sur leurs deniers personnels. »
Pujadas : « Sur leurs deniers personnels... »
Castaner : « Bien sûr, parce qu’ils sont responsables de la casse. Et donc si c’est établi, s’il y a une sanction, il faut aussi que non seulement il y ait une sanction mais qu’ils remboursent. Il n’y a pas de raison que ce soit l’impôt, le contribuable, qui paye la casse. Parce qu’aujourd’hui je vous l’ai dit pour le nombre de chômeurs qu’ils ont provoqué, mais je vous le dis aussi sur les millions d’euros qui ont été constatés en dégâts partout en France. Ils en sont aussi responsables. »
Et la casse sociale de la Banque, ça compte pour du beurre ?
Maxime Nicolle a répondu au ministre sur Facebook :
Deux réactions à ces menaces ministérielles, toujours sur LCI :
Voici la déclaration de Maxime Nicolle qui a fait perdre les pédales à Castaner :
Maxime Nicolle après l'acte 18 et les violences sur les Champs-Elysées : "Aujourd'hui, j'ai été fier de voir que les gens ont arrêté d'être des moutons". (extrait de son Facebook Live posté cette nuit) pic.twitter.com/wCcWmWYWre
— Michael Bloch (@Micbloch) 17 mars 2019