Depuis plusieurs mois, les autorités du Burkina manifestent leur volonté de diversifier leurs partenariats en se tournant notamment vers la Russie.
Le torchon continue de brûler entre Paris et Ouagadougou et cela pourrait profiter à Moscou qui avance ses pions dans la région. Le Burkina Faso a demandé mercredi le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d’un mois.
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D’après des sources proches du dossier, l’option privilégiée par la France serait de redéployer ces forces spéciales dans le sud du Niger voisin, où sont déjà présents près de 2 000 militaires français.
La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois. Plusieurs manifestations, la dernière vendredi, ont ainsi récemment eu lieu à Ouagadougou pour exiger son retrait de ce pays sahélien, qui héberge un contingent de près de 400 forces spéciales françaises. La semaine dernière, Paris avait dépêché la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou pour y rencontrer le président de transition. « La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble », a-t-elle martelé.
La Russie en embuscade
Les autorités du Burkina ont récemment manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le djihadisme qui mine le pays depuis 2015. Parmi les nouveaux partenaires envisagés, la question d’un éventuel rapprochement avec Moscou est régulièrement évoquée. « La Russie est un choix de raison dans cette dynamique », et « nous pensons que notre partenariat doit se renforcer », a souligné la semaine dernière le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou.
L’été dernier, la junte au pouvoir au Mali voisin avait intimé aux forces françaises de quitter le pays après neuf ans de présence. De multiples sources rapportent que Bamako a commencé à faire venir dès fin 2021 le groupe paramilitaire russe Wagner, dont les agissements sont décriés dans différents pays, ce que la junte dément.