Le soldat américain Bradley Manning, reconnu coupable de la plus grande fuite de documents secrets de l’histoire des Etats-Unis, a été condamné mercredi à 35 ans de prison par une cour martiale. Il était passible de 90 ans de réclusion et le procureur avait requis au moins 60 ans de prison.
Après plus de deux mois de procès, la juge militaire Denise Lind a en outre décidé son renvoi de l’armée pour "déshonneur", notamment pour des faits d’espionnage, de fraude et de vol de quelque 700 0000 documents diplomatiques et militaires confidentiels, transmis au site WikiLeaks.
La justice militaire avait déjà signalé que Bradley Manning bénéficiera de 1293 jours de remise de peine, soit près de trois ans et demi. Cela correspond à sa détention préventive depuis son arrestation en mai 2010, dont neuf mois sous un régime d’isolement strict.
Le jeune homme de 25 ans a reconnu avoir transmis quelque 700 000 documents confidentiels au site Internet WikiLeaks qui les a publiés. Il a plaidé coupable pour une dizaine de charges qui lui valaient d’encourir un minimum de 20 ans de prison, mais la juge Denise Lind l’avait reconnu coupable en outre de faits d’espionnage et de fraude.
Lundi après-midi, le procureur militaire avait requis 60 ans minimum de prison à son encontre. L’avocat de l’accusé, David Coombs, avait demandé à la juge de punir son client d’une peine qui lui donne la "possibilité de vivre" et lui permette de se réinsérer dans la société. Le procès en cour martiale se tenait depuis le 3 juin sur la base de Fort Meade, près de Washington.