Trois mois après la sortie de la superproduction Black Panther Wakanda Forever, le ministre français des Armées et de la Défense a exprimé sur Twitter son indignation concernant une scène éreintant l’image de l’Armée française.
|Propagande - Dans la dernière production américaine Marvel (Black Panther Wakanda Forever), les mauvais mercenaires français qui opèrent au Mali sont habillés comme des soldats de l'opération Barkhane. pic.twitter.com/8qKJnutvL5
— Jean Bexon (@jean_bexon) February 11, 2023
« Je condamne fermement cette représentation mensongère et trompeuse de nos forces Armées. Je pense et rends hommage aux 58 soldats français qui sont morts en défendant le Mali à sa demande face aux groupes terroristes islamistes », s’est indigné ce dimanche sur Twitter, le ministre français des Armées et de la Défense Sébastien Lecornu.
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La séquence en question montre la reine du puissant royaume africain, à l’ONU, intimant aux pilleurs de s’agenouiller avant de se lancer dans un discours signalant le danger que représenterait la détention d’une telle ressource par des puissances mal intentionnées. Juste après, il est expliqué durant un flash radio que « les assaillants ont été embauchés par le gouvernement français ». Une scène déjà perçue comme un camouflet, à la sortie du film en novembre dernier, contre l’armée française dont la présence au Mali générait à l’époque de vives tensions.
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La présence de mercenaires dans cette fiction ne manque pas de faire penser à ceux, bien réels, du groupe russe Wagner, qui s’est implanté en Centrafrique puis au Mali après le départ des troupes françaises. Une société paramilitaire dont l’un des modes de financement consiste à... accaparer des ressources minières.
Ce dimanche, sur twitter, Jean Bexon est abondamment revenu sur le film, extraits à l’appui. « Cette séquence des studios américains Marvel/Disney n’a été relevée, ni par la sphère médiatique, ni par la sphère politique. Elle forme pourtant une attaque informationnelle grave qui décrédibilise la présence militaire française au Mali », écrit-il notamment.