Une grosse bêtise est dite au cours de l’interview : peut-être que les USA ont forcé l’Allemagne à adopter la monnaie commune, mais ça s’est fait à ses conditions, c’est à dire, l’adoption d’une monnaie forte, conditions qui convenaient parfaitement aux Américains.
Le résultat est la lapidation de l’industrie des pays du sud, à monnaie faible et le transfert des parts de marché qui leur revenaient vers l’Allemagne qui a eu le bon sens, ou la rigueur morale de recruter des milliers de travailleurs expatriés dans les pays de l’Est pour faire face au besoin d’augmenter de la production. Un exemple concret : la production porcine bretonne qui s’en va en Allemagne et en Roumanie (avec des Roumains pour remplacer les Bretons dans les 2 cas).
Le corolaire du phénomène, c’est que les ploutocrates (les riches qui comprennent le fonctionnement du système) des pays du sud, sentant leur pays s’affaiblir économique par la diminution de l’activité industrielle, prennent peur et exile leur fortune dans les banques Allemandes, Luxembourgeoise et Hollandaise.
Le phénomène est indéniable et finalement si logique qu’il a pu être prévu longtemps à l’avance, le transfère de l’activité (du sud) s’accompagne d’un transfert des travailleurs (de l’est) et d’un transfert des capitaux (du sud aussi), c’est dans Maastricht après tout, liberté de circulation des capitaux, des marchandises et des personnes.
Pour le moment, l’Allemagne est largement gagnante sur tout les tableaux et ce, entièrement au dépend de ses voisins et elle le restera tant que l’Euro ou Maastricht ne se seront pas effondrés, ce qui finira forcément par arriver si l’Allemagne ne finance pas le chômage qu’elle provoque chez ses voisins en les ruinant par un vrai transfert de subvention. Dans un tel cas de figure, l’Allemagne se retrouverai à devoir assumer seule les dettes générées par la présence de toutes les fortunes de la zone Euro qui se sont exilées dans ses banques, donc c’est elle qui a le plus à perdre, doublement. C’est pour ça que l’Allemagne est le pays le plus opposé à la fin de l’Euro aujourd’hui, alors qu’elle a pris peur au début de la crise et voulu sortir, s’attirant les menaces de Washington, aujourd’hui elle seule gagne au maintient de l’Euro et elle perd le plus s’il prend fin.
C’est pas sérieux de dire que les pays "mendiants" ont gagné avec l’Euro, tous les indicateurs prouvent le contraire. Et la Grèce, avec la bonne potion de Mr.FMI et Mme.BCE est carrément redevenu un pays du tiers-monde.
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