Prétextant la lutte contre le virus Ebola, Barack Obama a annoncé aujourd’hui l’envoi de quelque 3 000 militaires américains en Afrique de l’Ouest. Il y a une semaine, le président américain avait annoncé que les États-Unis enverraient des moyens militaires, mais n’avait pas précisé leur ampleur et le Pentagone n’avait dévoilé aucun projet autre qu’un hôpital de campagne d’une capacité de 25 lits.
Le plan d’action sera présenté officiellement lors d’une visite à Atlanta au siège des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Cependant un responsable américain sous couvert d’anonymat a déjà indiqué que l’essentiel des moyens sera concentré au Liberia, où un centre de commandement assurant la coordination des opérations sera installé dans la capitale, Monrovia. Le gouvernement a également demandé au Congrès le déblocage de 88 millions de dollars supplémentaires. Le vote, dont l’issue favorable semble acquise, aura lieu cette semaine.
L’Agence américaine pour le développement international (USAID) participera également à l’opération et a annoncé son intention de débloquer 75 millions de dollars pour augmenter, entre autre, le nombre de centres de traitements. On peut cependant douter, au vu des moyens déployés, que l’objectif de l’armée et de l’USAID dans cette opération ne soit qu’humanitaire. D’autant plus que l’USAID qui travaille sous la supervision du président des États-Unis, du Conseil de sécurité nationale et du Département d’État, a souvent servi de couverture à des opérations de la Central Intelligence Agency (CIA) en Amérique latine ou dans l’ex-URSS.