Je suis choqué par ce que subissent ces pauvres dessins.
J’aimerais bien m’émouvoir avec vous mais je préfère quand l’on se concentre à protéger des victimes non-imaginaires.
Du point de vue de "l’éveillé" guettant Satan au coin de son bois, cela doit être très choquant !
Je vous l’accorde. Mais du point de vue de gens comme moi qui nous intéressons à comprendre les dynamiques de la catharsis c’est une toute autre mayonnaise.
J’ai participé à quelques débats sur ces thèmes à la suite de la réforme pénale de 2013 qui a criminalisé la production de lolicons (réforme pourtant durcie par le gouvernement "satanique" actuel, hum... comme quoi, de l’info on retient ce que l’on veut).
La culture japonaise n’est pas aussi stricte que la culture occidentale sur la représentation de la pédophilie fictive, c’est un débat sans fin et je ne m’étendrais pas sur le paradoxe de la catharsis, c’est une histoire de vases communicants entre épuration et corruption.
Certains vont voir dans le reflet qu’offre la fiction, l’image de notre corruption, voir même un vecteur de corruption.
D’autres vont y voir un moyen de formaliser notre imaginaire dans un cadre virtuel afin d’enfermer le diable dans une bouteille.
On pourrait débattre 200 années encore de l’utilité d’ouvrir son bouchon pour en respirer une bouffée. Mais il est certainement plus productif de délimiter les choses sur des critères rationnels, pour différencier les actes des pensés, la réalité de l’imaginaire.
Sinon c’est la police de la pensée qui critique la gendarmerie de la pensée, et toute cette fumisterie se mord la queue.
Il faut dans un premier temps différencier pédophilie de pédocriminalité, sinon c’est l’amateurisme.
Si l’on condamne le détenteur de photographies de nature pédophiles c’est pour complicité avec l’auteur d’actes pédocriminels sur un mineur réel. La condamnation de la représentation d’un imaginaire pédophile, c’est un crime sans victime, un procès d’intention totalement maladroit (maladresse qui s’est propagée jusqu’à nos législateurs français, soyez rassurés, vous n’êtes pas si seuls).
Car si on étend cette réflexion à la représentation des autres actes criminels, le concept prend l’eau. Quid des polars/thrillers ? Du "meurtre" vidéo-ludique ?
La banalisation, l’immoralité de pensée, ce sont les mêmes eaux que l’incitation à la haine et à l’antisé..hum hum... Vous, mieux que d’autres, devraient saisir ce genre de subtilités.
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