C’est le geste qu’on attendait : Bachar al-Assad dans les rues de Bab Amr, pour évaluer les dégâts, mais surtout pour rencontrer les habitants de ce quartier, pro ou anti-régime, mais tous pris en otage pendant des semaines, des mois, par les bandes armées qui avaient voulu faire de ce quartier populeux de Homs un laboratoire du chaos et de la loi islamiste. Pour aussi monter que, quoiqu’en disent les propagandistes de l’OSDH et leurs obligeants relais médiatiques, le président syrien est partout chez lui dans son pays.
Visite ô combien symbolique
Eh bien, c’est chose faite depuis cet après-midi du 27 mars : presqu’un mois après la réduction des dernières poches de résistance, et alors que des tirs se font toujours entendre de temps à autres dans d’autres quartiers de Homs, Bachar a arpenté les rues du quartier, certes escorté d’un service de sécurité, mais n’hésitant pas, néanmoins, à venir au contact de l’habitant, à parler avec lui : bien sûr, il a surtout rencontré des partisans, mais en regardant les images du reportage mis en ligne ci-dessous, on mesure qu’il s’exposait au geste du premier fanatique venu.
Mais le président syrien devait cette visite, aux habitants de Bab Amr, de Homs et à tous ceux qui en Syrie espèrent la réaffirmation de l’Etat et le retour à l’ordre, contre la terreur, la logique de guerre civile, la tyrannie de l’obscurantisme et du chaos. Du reste, un certain nombre des interlocuteurs du président n’ont pas manqué de se plaindre de ce que leur avaient fait vivre les soi disant résistants de l’ASL
Sur place, Bachar a assuré les habitants rencontrés qu’il avait d’ores et déjà donne des instructions pour que soit accélérée la reconstruction des bâtiments et infrastructures, et rétablies les services administratifs ainsi que l’eau et l’électricité. Il a rappelé qu’il avait à plusieurs reprises, par le biais d’offre de pardon et d’amnistie, tendu la main aux insurgés, du moins ceux qui étaient syriens.
Mais ceux-ci demeurant sourds, il avait dû ordonner l’offensive contre eux. Bien sûr, le président et chef des armées a rendu hommage au courage et au sacrifice de ses soldats qui, à Homs et ailleurs, ont combattu et continuent de combattre un ennemi implacable, sectaire et soutenu par des puissances étrangères.
Bref, cette visite a illustré symboliquement cette logique de reconquête qui est celle des dirigeants syriens, et elle a mis, n’en doutons pas, du baume au cœur d’une large majorité de Syriens. Qui ont besoin de voir d’autres images de Homs que celles de ruines et de fanatiques salafistes. N’en déplaise aux journalistes de France et de Navarre, de Libération et du Figaro, c’est un symbole d’unité et de souveraineté qui est apparu cet après-midi dans les rues de Homs. Et comme un cauchemar qui s’estompait…
Une deuxième vidéo, plus longue, sur le même sujet, avec Bachar s’entretenant avec des soldats (pour arabophones seulement). Ceux-ci lui assurent qu’ils sont derrière lui pour défendre la patrie. L’un d’eux, lui dit : « Nous sommes ici des soldats de la Syrie, venant de quatre coins de la Syrie, celui-là est de Raqqa, l’autre de Deir, et de Hassakeh… » Bachar les remercie pour leur courage et leur demande de passer le bonjour à leurs familles tout en assurant que la Syrie vaincra !