Dans les rediffusions populaires de l’été que le public revoit avec plaisir, il y a la série des 7e Compagnie, des Gendarme, et des BHL entarté. Cela date de 2017 et on en profite pour faire un petit coucou à nos amis serbes...
On s’est permis cette petite rediffusion qui entretient le moral des combattants patriotes, mais Le Monde diplomatique a fait mieux : il a osé la grosse rediff, celle d’un dossier anti-BHL pas piqué des hannetons.
Et pourquoi dit-on que BHL n’est pas patriote ? Parce que ça :
Aujourd’hui, après la double tuerie américaine, BHL se fait le donneur de leçons contre le fascisme et le racisme, sous-entendu c’est Trump qui appuie sur la gâchette.
Bien sûr, Trump a condamné le #ElPasoShooting. Et il faut, c’est certain, laisser la justice déterminer les motifs. N’empêche. Le poids des mots des « Grand Remplacistes » et racistes se mesure en cadavres à El Paso comme à Christchurch. Complot de l’Amérique contre elle même.
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 4, 2019
#ElPasoShooting. Nouvelle « American Psycho ». Mais la litanie des massacres ne doit pas masquer leur changement de nature. Aux crimes gratuits et fous s’ajoute désormais la rage raciste - ici contre les hispaniques. Que le pays de Jefferson en soit là est un profond chagrin.
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 4, 2019
Lui qui soutient la politique d’apartheid anti-arabe en Israël et de tuerie dans les ghettos palestiniens, dits territoires occupés, donne des leçons anti-trumpiennes aux Américains. En vérité, le cœur mondial du racisme et du fascisme se trouve bien à Tel-Aviv, à la table du gouvernement israélien actuel, complètement confondu avec le lobby militaro-industriel (à qui Trump essaye timidement de résister chez lui), augmenté des fous dangereux de l’ultrasionisme religieux, soit l’inversion du projet sioniste originel.
Rien que cette contradiction devrait disqualifier BHL à jamais. Mais le problème, au fond, ce n’est pas BHL : c’est le système médiatique qui lui déroule le tapis rouge. Personnellement, on connaît plein de cerveaux malades qui prônent des trucs impossibles ou dangereux, il y en a partout et c’est dans la nature humaine. Mais qu’un fou dangereux bourré de haine antigoy comme BHL soit en liberté, et rayonne dans les médias mainstream, voilà qui pose problème.
Dans son ouvrage Politiquement incorrect qui retrace les 35 dernières années de sa vie politique, Roland Dumas revient par endroits sur l’étrange influence de BHL sur Mitterrand, qui n’était pas réputé être israélophile. Pourtant, BHL avait l’oreille du Président, et court-circuitait déjà le Quai (les Affaires étrangères) et le ministre (Dumas). Pourquoi Mitterrand, jaloux de son indépendance et de l’indépendance de la France, a-t-il cédé à BHL à Sarajevo ?
Vous le saurez en lisant notre prochain article sur Dumas, Mitterrand, Israël et les juifs. Ah, pardon, on oubliait : BHL nous interdit de dire les juifs. Dans ce cas on va dire le juif, mais il paraît que c’est pire, ça sonne trop années 30. Alors que peut-on dire ?