Les ingénieurs de BAE Systems ne manquent pas d’imagination. La preuve avec les 4 concepts futuristes que l’industriel britannique vient de dévoiler. Il est peu probable que tous puissent se réaliser. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment le but, l’essentiel étant de regarder ce qu’il sera sans doute possible de faire en améliorant autant que possible des technologies existantes.
Comme par exemple celle des imprimantes 3D, qui permettent de concevoir des objets en ajoutant des couches de matériaux en fonction de plan programmés. Là, BAE Systems a imaginé que l’on puisse un jour fabriquer, en mission et à la demande, en fonction des besoins, des drones via ce type de machines.
Dans le fond, cette idée n’a rien de nouveau : récemment, une équipe du centre de recherche de fabrication avancée (AMRC) de l’Université de Sheffield ont réussi à fabriquer un drone de 1,5 m d’envergure avec une imprimante 3D Stratasys… Non pas en quelques minutes, comme le proposent les ingénieurs de BAE Systems, mais en 24 heures.
Le second concept ravira les amateurs de science fiction. Appelé « Transformer », il s’agit de concevoir un aéronef ayant la forme d’une aile d’un aile volante pouvant se séparer en trois parties distinctes en cours de vol (avec un avion principal et 2 « sous-aéronefs »).
Ce système permettrait d’augmenter la portée de l’avion principal et d’économiser du carburant. Chaque ensemble pourrait avoir une tâche particulière (comme la surveillance par exemple). Resterait donc à lui trouver un usage opérationnel si jamais un tel concept doit voir le jour.
Plus intéressant, le projet « The Survivor » consiste à concevoir la cellule d’un avion avec des nanotubes de carbone, ce qui lui permettrait de « s’auto-réparer » en vol et de continuer ainsi sa mission. « Cette utilisation de matériaux évolués créerait un jet ayant de très grandes chances de survie » dans un environnement contesté. Pas sûr que cette innovation réjouisse les carrossiers (du moins, si elle adoptée, quand elle verra le jour, par l’industrie automobile.
Enfin, le quatrième concept est nettement plus classique puisqu’il s’agit d’équiper un aéronef d’une arme à énergie dirigée. La Darpa, l’agence de recherche et de développement du Pentagone y travaille déjà, avec notamment le programme HELLADS (High Energy Liquid Laser Area Defense System), qui consiste à installer une arme laser d’une masse de 5 kg (pour un volume de 3 m3) sur un avion tactique.
L’on peut sourire devant une telle imagination débordante. Mais ce serait une erreur car justement, c’est en ne s’interdisant rien en matière de recherche que l’on fait avancer les choses. Souvent, ce que l’on a cru impossible il y a 20 ou 30 ans est devenu réalité (songez au smartphone que vous avez dans la poche par exemple).
« Bien sûr, nous ne savons pas exactement quelles sortes de technologies seront utilisées avec certitude dans les avions en 2040, mais c’est génial d’être en mesure de montrer au public des concepts qui pourraient devenir réels grâce à la projection du niveau où la technologie d’aujourd’hui pourrait nous permettre d’arriver », a ainsi commenté Nick Colosimo, un membre de l’équipe d’ingénieurs de BAE Systems ayant travaillé sur ces concepts.