La déconvenue est à la mesure de l’effet d’annonce : le livre mystère de la rentrée devait casser la baraque, un mois après sa sortie c’est déjà un flop. Tiré à plus de 100.000 exemplaires, l’échange B.-H.L.-Houellebecq n’atteint pas les 30.000 ventes.
C’était le livre mystère de la rentrée. Tout avait commencé par une indiscrétion dans le Journal du Dimanche : Teresa Cremisi, PDG des éditions Flammarion, allait annoncer, le 17 juin, devant 300 libraires, « la parution en octobre d’un livre secret, à quatre mains, tiré dans un premier temps entre 100 000 et 150 000 exemplaires. Un tirage monumental », expliquait alors le JDD.
Ennemis sans public
Ennemis publics, la correspondance de Michel Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy, a fait son entrée dans les librairies le 2 octobre, précédé d’une campagne de promotion à la mesure des deux stars de l’édition, autoproclamées victimes du système médiatique.
Une chute des ventes de 44% en une semaine
L’événement littéraire de l’année tient-il ses promesses ? Un mois après la parution du livre, le public n’a manifestement pas suivi les ennemis. Selon Edistat, un service d’information et de statistiques de l’édition, Ennemis publics s’est vendu à 27.940 exemplaires. Sans être un bide, le livre fait beaucoup moins bien que les scores espérées. Plus inquiétant, Edistat fait apparaître une chute des ventes de 44% sur la dernière semaine malgré les efforts de B.-H.L. qui ne ménage pas sa peine pour assurer la promotion du livre, contrairement à Houellebecq qui se fait beaucoup plus discret.
Sur la dernière semaine de l’étude, le livre se vend à 500 exemplaires par jour. Trois fois plus le samedi. Autant dire que le chiffre de 100.000 exemplaires paraît désormais impossible à atteindre.
B.-H.L.+Houellebecq = la possibilité d’un bide
A titre de comparaison, L’art de la méditation, le dernier livre de Matthieu Ricard, sorti au même moment affiche 16.361 ventes à son compteur alors qu’il n’a pas bénéficié du quart du battage médiatique orchestré autour de nos deux Ennemis publics.
Alors certes, il y a bien cette foutue crise et B.-H.L. n’a jamais caché son désintérêt des questions sociales, contrairement à Soeur Emmanuelle qui truste les premières places des classements de ventes.
De là à en déduire qu’additionner sous forme d’un échange épistolaire les habitués aux premières places des classements de ventes peut se révéler un jeu à somme nulle… il y a un pas que nous franchiront allègrement.
Source : http://www.marianne2.fr
C’était le livre mystère de la rentrée. Tout avait commencé par une indiscrétion dans le Journal du Dimanche : Teresa Cremisi, PDG des éditions Flammarion, allait annoncer, le 17 juin, devant 300 libraires, « la parution en octobre d’un livre secret, à quatre mains, tiré dans un premier temps entre 100 000 et 150 000 exemplaires. Un tirage monumental », expliquait alors le JDD.
Ennemis sans public
Ennemis publics, la correspondance de Michel Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy, a fait son entrée dans les librairies le 2 octobre, précédé d’une campagne de promotion à la mesure des deux stars de l’édition, autoproclamées victimes du système médiatique.
Une chute des ventes de 44% en une semaine
L’événement littéraire de l’année tient-il ses promesses ? Un mois après la parution du livre, le public n’a manifestement pas suivi les ennemis. Selon Edistat, un service d’information et de statistiques de l’édition, Ennemis publics s’est vendu à 27.940 exemplaires. Sans être un bide, le livre fait beaucoup moins bien que les scores espérées. Plus inquiétant, Edistat fait apparaître une chute des ventes de 44% sur la dernière semaine malgré les efforts de B.-H.L. qui ne ménage pas sa peine pour assurer la promotion du livre, contrairement à Houellebecq qui se fait beaucoup plus discret.
Sur la dernière semaine de l’étude, le livre se vend à 500 exemplaires par jour. Trois fois plus le samedi. Autant dire que le chiffre de 100.000 exemplaires paraît désormais impossible à atteindre.
B.-H.L.+Houellebecq = la possibilité d’un bide
A titre de comparaison, L’art de la méditation, le dernier livre de Matthieu Ricard, sorti au même moment affiche 16.361 ventes à son compteur alors qu’il n’a pas bénéficié du quart du battage médiatique orchestré autour de nos deux Ennemis publics.
Alors certes, il y a bien cette foutue crise et B.-H.L. n’a jamais caché son désintérêt des questions sociales, contrairement à Soeur Emmanuelle qui truste les premières places des classements de ventes.
De là à en déduire qu’additionner sous forme d’un échange épistolaire les habitués aux premières places des classements de ventes peut se révéler un jeu à somme nulle… il y a un pas que nous franchiront allègrement.
Source : http://www.marianne2.fr