L’écologiste radical Aymeric Caron est député LFI, Caroline Yadan députée Renaissance. Le parti de Mélenchon (ainsi que les écologistes les plus durs) est dans le viseur de l’extrême droite juive pour deux raisons :

 un, sa base électorale venue des banlieues, à l’origine de l’amalgame immigrés-musulmans-terroristes,
 deux, son soutien à la cause palestinienne et la critique de la politique de colonisation israélienne.

Les gauchistes radicaux sont régulièrement la cible d’attaques virulentes de la part de l’aile droite juive incarnée par l’axe Habib-Goldnadel. On écoute Yadan, sur i24ews, la chaîne israélienne en français de Patrick Drahi :

« À l’origine de la violence il y a la pensée. Il y a une idéologie. Cette idéologie, qui est l’idéologie d’Aymeric Caron, c’est de dire “oh la la, je ne suis pas antisémite”, mais pour autant, je développe tous les, toutes les, euh, facteurs d’antisémitisme et euh, tout ce qui va pouvoir renforcer l’antisémitisme en France, qui est aujourd’hui aussi de l’antisionisme, et donc en fait je vais armer par mes propos les terroristes de demain qui pourront tuer en toute impunité au nom du peuple palestinien, comme ça s’est évidemment malheureusement déjà produit, Mohamed Merah ou Mireille Knoll, ou l’Hyper Cacher, on tue au nom du peuple palestinien, et donc Aymeric Caron il peut toujours dire “je ne suis pas antisémite”, je veux dire Bertrand Cantat il peut dire “je suis contre la violence faite aux femmes”, s’il continue à tabasser sa femme il pourra toujours le dire. Donc il a beau jeu de, de se, de se, déclamer son innocence, pour autant, il véhicule cette idéologie nauséabonde et c’est, et, et, et, et, et, et il ne peut pas, il ne peut pas se dédouaner, se dédouaner de, de ça. »

Caroline Yadan a remplacé Stanislas Guérini dont elle était la suppléante. Avocate, elle tient un billet d’humeur sur Radio J, la radio communautaire juive. où officie aussi Frédéric Haziza. Dans cette chronique, elle dévoile son positionnement politique : droite islamophobe.

Voici la dernière interview télé d’Aymeric Caron, sur BFM TV (la télé de Patrick Drahi). Les médias mainstream, majoritairement aux ordres du gouvernement, accusent la direction de LFI d’être à l’origine des manifestations aux casseroles, qui harcèlent ministres et députés de la Macronie à chacune de leurs sorties.

Un mélange réussi de Salamé et de Malherbe

Quand l’agent de la propagande gouvernementale en plateau tremble pour le festival de Cannes, qui serait menacé par des coupures de courant (merci la CGT-Énergie), Aymeric lui retourne un direct du gauche :

Agent  : Le festival du film de Cannes, (...), le festival d’Avignon pourraient se retrouver dans le noir, « on ne lâchera rien ». Vous cautionneriez ça, le festival de Cannes dans le noir ou le festival d’Avignon, vous êtes pour ? Vous dites oui, allons-y ?

Caron  : Ça me gênerait pas. Il faut quand même comprendre ce qui est en train de se passer, l’exaspération, la misère, le nombre de gens qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, le nombre d’étudiants qui n’arrivent pas à étudier convenablement, l’état de nos services publics, de nos hôpitaux, qui sont dans un délabrement absolu, bref, vous le savez, tout ça.
Alors, à côté, je dois vous avouer, le festival de Cannes, qui est un festival de la paillette, un festival quand même du privilège, je dois avouer que c’est vraiment pas ma priorité. Et si tout à coup, un événement comme celui-ci, devrait être perturbé, honnêtement, ça ne serait pas extrêmement gênant pour l’avenir de notre pays.

Mais ce n’est pas cette prise de position contre le festival des tocards privilégiés qui a fait dérailler Caroline Yadan, c’est cette déclaration à l’Assemblée nationale le 4 mai 2023 :

« Au peuple palestinien, on a confisqué les terres... »