L’Assemblée nationale s’est prononcée aujourd’hui en faveur d’une proposition de loi radicale de gauche et soutenue par le Gouvernement concernant la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.
Ce texte majeur modifie la loi de 2004 en passant d’une interdiction de principe avec dérogation à une autorisation de principe assortie de conditions plus souples.
Le débat a eu lieu en catimini, en quelques heures à peine et à l’insu des Français. Non content de ne pas respecter la loi de 2011 prévoyant un débat public sous forme d’états généraux pour les réformes éthiques, la ministre a demandé l’application de la procédure de « réserve des votes » empêchant ainsi les députés d’amender la proposition afin d’accélérer le débat.
Par ce texte, l’humanité de l’embryon est niée par principe, l’humain en devenir sera réduit à l’état de matériau d’expérimentation au nom de la compétitivité scientifique. Et ce, alors même que l’utilisation des cellules souches adultes et du cordon ombilical sont à l’origine de la majeure partie des avancées scientifiques et qu’une solution alternative a été découverte par le chercheur japonais Yamanaka grâce aux cellules souches dites IPS.
De surcroit, le texte a supprimé une disposition de la loi de 2011 prévoyant que les alternatives aux recherches sur l’embryon humain et conformes à l’éthique doivent être favorisées.
Cette proposition est d’autant plus étonnante qu’une directive européenne de 2010 fixe comme objectif le remplacement total des procédures scientifiques appliquées aux animaux « sous forme embryonnaire ou fœtale » par des méthodes alternatives. Demain l’embryon humain vaudra moins que celui de la baleine…
On peut s’étonner de la détermination du Gouvernement quand de nombreux chercheurs, comme le professeur Ménasché, affirment que l’ancien régime ne les empêchait pas de mener à bien leur recherche mais faisait obstacle aux investissements privés dans ce secteur…
Pour toutes ces raisons, Marion Maréchal-Le Pen a voté contre ce texte et cosigné avec Jacques Bompard un amendement interdisant toute recherche sur l’embryon humain.
Communiqué de Marion Maréchal-Le Pen, 16 juillet 2013.