Le parti de la Dame de Rangoun, la Ligue nationale pour la démocratie, obtient plus de 70 % des sièges aux premières législatives libres.
La victoire est écrasante. Avec plus de 70 % des sièges (chiffres avancés par son parti), l’opposante birmane Aung San Suu Kyi triomphe aux premières élections législatives libres organisées en Birmanie. Son parti, Ligue nationale pour la démocratie (LND), obtient la majorité absolue au Parlement malgré la présence d’un quart de députés militaires. Selon des chiffres officiels, la participation a atteint environ 80 % des plus de 30 millions d’électeurs. « Je pense que le peuple a déjà une idée des résultats même si je ne dis rien », a déclaré Aung San Suu Kyi, s’adressant à la foule réunie devant le siège de son parti, en plein cœur de Rangoun.
« L’aube d’une nouvelle ère », titrait en une le journal officiel Global New Light of Myanmar, au-dessus d’une photo... du président sortant Thein Sein, dernier Premier ministre de la junte autodissoute en 2011, montrant fièrement son doigt taché d’encre à la sortie du bureau de vote, un geste devenu le symbole d’une liberté longtemps attendue. Mais, si les ex-généraux au pouvoir depuis 2011 s’affichent comme des réformateurs et promettent de respecter le résultat des urnes, les signes de crispation se sont multipliés avec en amont du vote des arrestations de meneurs étudiants, des centaines de milliers de musulmans privés de droit de vote, un vote anticipé obscur et le scrutin annulé dans des régions en proie à des conflits armés ethniques.
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Aung San Suu Kyi, une « création de l’Occident » (Sophie Boisseau du Rocher sur LCI le 8 novembre 2015) :