Egalité et Réconciliation
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Au revoir les enfants

Rapport sur la situation des enfants palestiniens en Israël
− Traduction E&R Rhône-Alpes

Le Comité sur les droits de l’enfant est l’une des sept organisations liées à l’ONU par une fonction de surveillance du respect des droits humains. Il veille à l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant signée par tous les pays membres des Nations unies à l’exception des États-Unis et de la Somalie. Il rend régulièrement des rapports sur des situations d’urgence collective. Le 3 juin dernier, la délégation d’Israël de ce comité a remis un compte-rendu relatif aux conditions d’existence des enfants palestiniens en Israël. Horrible, cruel et accablant. Ce document, rédigé en anglais, a été très peu diffusé et n’a jamais été traduit. La section d’Égalite et Réconciliation Rhône-Alpes vous propose l’unique traduction, réalisée par ses soins, répertoriée à ce jour. Âmes sensibles s’abstenir.

 

 

Le 3 juin 2013, le Comité a examiné l’ensemble des rapports périodiques d’Israël, du deuxième au quatrième, en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC/C/ISR/2-4). La délégation d’Israël était dirigée par l’ambassadeur Eviatar Manor, représentant permanent d’Israël aux Nations unies, et incluait des membres des ministères de la Justice, des Affaires sociales, de l’Éducation, un représentant de la force de défense israélienne ainsi que des membres de la mission permanente d’Israël à l’Organisation des Nations unies à Genève.

Dans sa déclaration d’ouverture, le chef de la délégation israélienne a souligné notamment les réformes législatives entreprises depuis 2002 ainsi que les principales décisions de la Haute Cour de Justice, telles que la décision prise en février 2011 relative au manque de salles de classe à Jérusalem Est ou celle prise en août 2012 dans laquelle la Haute Cour a imposé à la ville d’Eilat d’intégrer au système éducatif ordinaire, les enfants de demandeurs d’asile.

Parmi les inquiétudes soulevées par le Comité, il y avait :

- Le refus de l’État d’Israël de dresser un bilan et de répondre aux questions sur la situation des enfants palestiniens vivant dans les territoires sous son contrôle effectif.

- Les statuts de la Convention qui n’ont pas été incorporés au dispositif juridique intérieur et qui ne peuvent donc pas être invoqués par un individu, y compris des enfants, devant un tribunal.

- L’implication insuffisante des ONG de défense des droits de l’enfant dans la planification de la politique concernant les enfants et la perception accrue des ONG palestiniennes et internationales faisant des rapports sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés comme étant des menaces à la sécurité nationale.

- Les meurtres et les blessures infligées à des centaines d’enfants palestiniens à la suite des opérations militaires de l’État, et l’augmentation du nombre d’attaques contre des enfants par des colons qui jouissent d’une impunité quasi-totale pour ces attaques.

 

 

- L’injection forcée de médicaments contraceptifs pour les femmes juives éthiopiennes afin d’ouvertement réduire leur taux de natalité.

- Le refus de délivrer des certificats de naissance pour les enfants de migrants nés dans l’État.

- La torture et les mauvais traitements sur des enfants palestiniens détenus par l’armée et la police, qui ont été largement mise en évidence dans de nombreux rapports du secrétaire général des Nations unies et les relais internationaux des droits de l’homme.

- La forte proportion d’élèves qui continuent à être soumis à des châtiments corporels dans les établissements scolaires, malgré l’interdiction légale des châtiments corporels dans tous les contextes.

- Les complications médicales résultant de la circoncision et surtout de la pratique de Metzizsah b’peh (NdT : après l’ablation du prépuce, le praticien, ou mohel, suce le sang de la plaie pour la nettoyer.)

- Le taux élevé d’enfants victimes d’abus sexuels et d’exploitation dans l’État d’Israël.

- Les enfants palestiniens privés de leur milieu familial et les familles palestiniennes vivant dans la peur constante d’être séparées comme conséquences de la décision de l’État d’arrêter le traitement des demandes de résidence pour les enfants palestiniens depuis 2000 et de révoquer le statut de résident aux Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, ainsi que de la Loi sur la citoyenneté et l’entrée en Israël.

 

 

- Le choix du placement des enfants handicapés dans les écoles ordinaires ou spécialisées qui dépend des parents et la priorité toujours donnée au placement des enfants dans des classes spéciales dans les écoles ordinaires.

- Les refus ou retards dans l’obtention des permis de transfert des enfants palestiniens ou des femmes enceintes vers les services médicaux en dehors des Territoires occupés, qui ont conduit à de nombreux décès d’enfants et de nombreuses fausses couches.

- L’accaparement des terres et la démolition à grande échelle de maisons palestiniennes, et l’expulsion de familles palestiniennes et bédouines et de leurs enfants de leurs foyers.

- La pénurie d’eau critique à laquelle les enfants palestiniens et leurs familles, et les enfants bédouins du Néguev, doivent faire face.

- L’endommagement des établissements d’enseignement au cours de l’opération « Pilier de la défense » de l’État d’Israël, les attaques continues contre des écoles par les militaires et les colons, et la pénurie d’écoles à Jérusalem-Est.

 

 

- La marginalisation accrue des enfants de demandeurs d’asile et de travailleurs migrants ainsi que des enfants non-accompagnés dans l’État d’Israël, qui sont souvent laissés sans aucun soutien des responsables des affaires sociales, ainsi que l’arrestation et la déportation de ces enfants dans des conditions épouvantables.

- L’utilisation continue des enfants palestiniens comme informateurs et comme boucliers humains.

- L’arrestation de milliers d’enfants palestiniens âgés de 12 à 17 ans, mais parfois dès l’âge de 9 ans, au cours de la période étudiée, l’application continue d’ordres militaires à leur encontre et leur jugement par des tribunaux militaires.

 

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32 Commentaires

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  • #430545
    Le 9 juin 2013 à 11:03 par sergio
    Au revoir les enfants

    Un petit thème annexe mais quand même relié au topic : la susceptibilité communautaire des gens poussée à son paroxysme faisant que dans sa tête, tout allusion entendue à sa communauté mais n’émanant pas d’une personne en faisant partie donne immédiatement lieu à un rejet sous convers d’anti-XXX pressenti dans les paroles prononcées.

    On peut alors assister à la mise en place progressive d’une société de la pureté, c’est-à-dire avec d’un côté les « purs » avec qui l’on peut parler de tout, et de l’autre les « impurs », avec qui l’on ne doit pas parler parce qu’on leur interdit de vous parler de vous-mêmes.

    Or, c’est presque inévitable dans une relation égalitaire standard que de se parler de soi à soi, c’est-à-dire de s’interroger directement ou indirectement mutuellement sur des aspects personnels ayant un lien avec des déterminations historiques, géographiques, culturels, etc.

    Pour avoir récemment fait l’expérience désastreuse et qui m’a choqué, de cette structure mentale chez une personne communautariste, je peux confirmer qu’elle aboutit à une séparation de corps et d’esprit entre les gens tant la violence du choc est grande de se sentir rejeté pour son « impureté ».

    Pour ce « eux » qu’ils nous imposent, « nous » devenons des gens, c’est-à-dire des personnes avec qui toute empathie chaleureuse se retrouve soudainement menacée par la mise en place de grilles invisibles de séparation de corps et d’esprit, d’âme j’aurais envie d’ajouter.

    Et ce comportement est d’autant plus effrayant que la dialectique du « pur » et de l’« impur » bien sûr est l’autre nom du racisme avec hiérarchisation entre les gens, les impurs étant dans cette distribution des rôles sordide, les « races » mineures.

    1/2

     

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  • #430546
    Le 9 juin 2013 à 11:04 par sergio
    Au revoir les enfants

    2/2
    Avec pour terrible effet de se retrouver de force embarqué dans une relation antagoniste raciste, non pas a priori mais a posteriori, après avoir été renvoyé dans ses quinze mètres par une personne qui vous aura fait comprendre qu’en tant qu’« impur » vous n’aviez pas le droit de lui parler de certaines choses, et par votre ton naturel, chaleureux, courtois, mais oublieux de « qui elle était », commis de lourdes fautes.

    Ce constat amer, fruit d’un vécu désastreux, choquant, humiliant même, avec l’intransigeance communautariste a une prétention universelle et donc m’a amené à m’interroger sur les risques inhérents à toute société dans laquelle des gens se mettent à croire fermement aux communautés sur des bases dialectiques si intenses.

    Ce témoignage ne vise donc pas une communauté en particulier mais toutes en général en en regrettant les terribles effets sur la raison, la bonté des sentiments, et tout culture précieuse du vivre ensemble.

     

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  • #430593
    Le 9 juin 2013 à 12:03 par gather
    Au revoir les enfants

    Merci pour cette traduction.
    Ou peut on aussi trouver l’article original en Anglais. ?

     

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  • #430646
    Le 9 juin 2013 à 13:05 par Corso
    Au revoir les enfants

    La "démocratie" selon Israël

    Et cela fait plus de six décennies que ça dure, encore et encore, avec la complicité, le soutien de nos "élites" si promptes à se gargariser, selon le sens du vent, de "droits de l’homme" par-ci et de "démocratie" par là.

    Toutes ces figures politico-médiatiques qui ne cessent de prétendre que la France (entre autres) partage les valeurs (hum) de l’Etat d’Israël, répétant qu’elles mettront tout en oeuvre pour sa protection.

    C’est dire l’état de délabrement de nos institutions, l’ampleur de la gangrène sioniste qui ronge notre nation (dans un autre registre cela explique aussi le pourquoi du comment de la totale impunité de la LDJ ou du Betar).

    Et la chimère ONU - ou la-dite "communauté internationale" - qui applique comme à son habitude la politique des trois singes, malgré les innombrables injustices avérées à l’encontre des goyim dans cette région.

    Est-il encore nécessaire de s’interroger quant à l’influence de ce minuscule Etat sur les instances internationales ? Les zélés sayanim agissent en ce sens, certaines fortunées dynasties également, à tel point qu’un profond tabou fait loi à présent.

     

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  • #430759
    Le 9 juin 2013 à 15:20 par William
    Au revoir les enfants

    Ils forgent celles et ceux qui les détruiront sans une once de regret. Le cancer isra’heil est en phase de rémission, souhaitons que son agonie soit la plus brève possible. Après la pluie vient le beau temps, il est toujours ennuyeux de voir traînasser les derniers nuages sombres. La nouvelle génération ne fera pas de cadeau à l’infamie.

     

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  • #430957
    Le 9 juin 2013 à 19:37 par libertat
    Au revoir les enfants

    Certains incrédules, pour ne pas dire imbéciles, ne se posent ps la question de savoir pourquoi certains enfants une fois grands n’ont d’autres solutions que de se faire sauter !

    Il y a des dictateurs qui sont sur une autre planète, mais aussi des franges de militaires incapables de faire fonctionner leur cerveau.

    Pauvre peuple, heureusement qu’il reste de l’argent pour vous acheter des armes !, elles ne vous rendront pas l’honneur perdue

     

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  • #431042
    Le 9 juin 2013 à 20:59 par Titus
    Au revoir les enfants

    Belle quenelle que d’avoir choisi ce titre !

     

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  • #431194
    Le 10 juin 2013 à 00:22 par Guillaume
    Au revoir les enfants

    J’ai lu, il y a peu, une info disant qu’à cause du blocus de Gaza même les jouets sont interdits alors je me demande bien comment ces enfants peuvent s’épanouir sans développer de haine face à un quotidien rempli d’exaction, d’injustice et de mal être en général surtout quand il n’y a pas de place pour la créativité, l’imaginaire et l’éveil des sens.

     

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  • #431308
    Le 10 juin 2013 à 06:17 par Mordicus
    Au revoir les enfants

    SVP, citez la source, n’attendez pas qu’on vous le demande. L’usage de photos non datées et sans légende est une manipulation émotionnelle. C’est le même procédé que l’ennemi. Tout cela diminue vos chances de crédibilité. Si vous ne me publiez pas, j’aurai eu raison.

     

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    • #431394
      Le Juin 2013 à 11:10 par anonyme
      Au revoir les enfants

      La publication de votre commentaire permet donc de conclure que vous n’avez pas raison. Notre source est protégée car exposée, le document sera rendu officiel par des structures internationales dans plusieurs semaines.

       
    • #432290
      Le Juin 2013 à 14:55 par Thomas
      Au revoir les enfants

      Mais pour qui vous prenez-vous ??? "SVP, citez la source, n’attendez pas qu’on vous le demande." Qui êtes-vous pour ordonner ou exiger quoi que ce soit ? Je remarque dans les commentaires des entretiens mensuels, de l’hommage à Dominique Venner, de cet article et de, malheureusement, bien d’autres, une suffisance et une arrogance de plus en plus grande. La mentalité consommateur / commentateur / arbitre de tennis a décidément de beaux jours devant elle... Mes salutations respectueuses aux modérateurs qui doivent se faner ces commentaires de m#*@% des dizaines de fois par jour...

       
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