Trop de Français ont oublié à la mi-novembre, sous le choc du reconfinement (du 28 octobre au 28 novembre 2020), de payer leur redevance pour le service public audiovisuel (SPA). Pourtant, il faut bien payer les Guillaume Meurice, les Patrick Liste Noire Cohen, les Anne-Élisabeth Lemoine, les Nicolas Demorand qui nous crachent à la gueule du matin au soir, non ?
c’est-à-dire à un charlatan)
Il se trouve que dans cette période troublée, et notoirement troublée par nos gouvernants qui ont détruit une partie du Travail français, et on met travail avec un « t » majuscule parce que là on est dans l’opposition entre Travail et Capital, le Capital lui est intouché, et s’en sort même plus fort, eh bien les Français qui ont été durement touchés par cette attaque perfide par personne ayant autorité (une circonstance aggravante, comme un prof de gauche pédophile ou un beau-père qui viole l’enfant de sa compagne) se font tirer l’oreille (et l’oseille) pour payer le petit impôt qui finance la propagande. Mais ce mouvement risque de se propager au-delà de la redevance.
#Couvrefeu18h : Qu’est-ce que ça va changer ?
➡️Olivier, restaurateur, Gironde : "De 18h à 20h, j'ai 9 clients en livraison, le gouvernement me fait perdre 60% de mon chiffre d'affaires !" #GGRMC pic.twitter.com/6x7TGyonuB
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) January 15, 2021
Si certaines catégories de Français sont exonérés de cette taxe, il semble qu’un nombre assez important d’entre eux – qui ne font pas partie de ces catégories – soient en train de s’exonérer eux-mêmes du paiement de la taxe Demorand-Cohen-Meurice, qu’on appellera, pour plus de simplicité, la taxe Cohen. N’y voyez évidemment aucune forme d’antisémitisme. C’est juste parce que Patrick Cohen, qui a été longtemps à la tête de la glorieuse matinale de France Inter, et qui fait le commissaire politique sur France 5 depuis dix ans maintenant chez la très limitée Anne-Élisabeth Lemoine (c’est la logique du couple n et 1-n), incarne parfaitement l’esprit du SPA, qui est devenu la chambre d’écho du socialo-sionisme, et du socialo-sionisme exclusif. Pas de place pour les autres pensées !
On aurait bien voulu qu’il en soit autrement, mais c’est comme ça, c’est le réel et il faut le prendre en compte. Ainsi, beaucoup de Français qui ne sont ni handicapés, ni invalides, ni étudiants, ni au minimum vieillesse ni en Ehpad, n’ont toujours pas payé leur redevance. Ils l’ont fait selon nous – mais on admet pouvoir se tromper – pour deux raisons principales : la première, ils veulent punir le gouvernement qui sabote leur vie ; la deuxième, ils n’ont plus de fric à perdre dans des dépenses non essentielles. Et la troisième, c’est dans un esprit qu’on pourrait résumer ainsi : pourquoi financer des parasites qui vivent sur notre dos en nous crachant dessus ?
Ceux qui n’ont pas encore payé leur redevance, et qui ont donc pris une prune de 14 euros, ce qui porte le total à 152 euros pour la taxe Cohen, font objectivement partie de ces mauvais citoyens qui sont en fait de bons Français. Tout le vocabulaire oligarchique est en effet à reconsidérer, et à retourner : les mauvais sont les bons et les bons sont les mauvais. Ne pas payer son impôt, nous dit-on, c’est mal parce que l’impôt, bla bla bla, c’est pour les pompiers et les infirmières, l’élément de langage habituel pour piquer dans le porte-monnaie.
Eh bien non : les effectifs de l’hôpital (public) sont en régression, le nombre de lits baisse, même en 2020, ce qui fait que les urgences et les secteurs de réanimation sont saturés, saturation qui permet à nos dirigeants de déclencher la psychose qui leur permettra ensuite de faire entrer les multinationales du soin privé au cœur même de l’État, histoire de détruire le service public de santé, cette spécificité française.
Du côté des pompiers, ça fait des années que le régime d’amaigrissement néolibéral leur a mis la rate au court-bouillon (contrepèterie possible), et qu’ils doivent faire plus avec moins. Donc l’argument de l’impôt qui sert à payer nos infirmières et nos pompiers, il est de moins en moins vrai, il devient un véritable alibi de truands.
En vérité, une partie grandissante du trésor national part dans le remboursement de la dette (demandez à Attali s’il faut l’annuler...), donc dans la poche de la Banque et de l’Assurance, les deux étant liées en souterrain. Regardez la City, c’est le royaume de la Banque, de l’Assurance et de la corruption. On ne produit plus rien ou presque en Angleterre, on crève par milliers dans les couloirs des hostos (plus de 5000 morts par an), on crie au « variant » mais on fait de l’argent avec l’argent.
Plus besoin de travailleurs, et d’ailleurs ils sont emmerdants, parce que les travailleurs, en général, ça râle, ils sont jamais assez payés ! Ils ne pensent qu’au fric, ces salauds de pauvres ! Alors que les riches ont des pensées élevées, loin des basses contingences...
Que les services des impôts comprennent bien, on n’appelle pas ici à une grève de l’impôt (de toute façon le gouvernement va se rembourser des milliards distribués par la TVA sur la hausse des prix affolante qui vient, sur les retraites rognées, sur la revente des morceaux juteux des services publics, et sur la captation de l’épargne), on tente seulement de faire réfléchir ce gouvernement d’extorsion sur sa méthode : si d’un côté le Capital flingue le Travail, alors le Travail flinguera le Capital.
Immersion dans le quotidien d’une caserne
Infirmières en colère contre le plan Santé 2020