Il va manquer 7500 à 10 000 agents de sécurité dans les semaines et les mois à venir en France. Après les attentats de Paris, les entreprises du secteur sont extrêmement sollicitées et ne savent plus comment répondre à la demande.
Une réflexion est en cours pour former plus rapidement de nouveaux agents.
Triomphe Sécurité est une entreprise familiale installée à Paris. En temps normal, elle fait travailler 1600 agents. Depuis les attentats, elle a dû en trouver 400 supplémentaires pour répondre aux besoins de ses clients habituels. La situation est critique, affirme Elias Nahra, son dirigeant :« La demande continue d’augmenter et le problème, depuis quelques jours, ce sont les jours de repos des salariés, les arrêts maladie. Il y a la grippe qui arrive. Dès qu’il y a un pépin, ça se sent très fortement. On est en pénurie totale ».
« La formation c’est au minimum 140 heures. Pour tout ce processus, c’est en moyenne trois à six mois »
Selon le Syndicat national des entreprises de sécurité, il va manquer 7500 à 10 000 agents dans les semaines et les mois à venir. Problème : on ne devient pas professionnel du jour au lendemain.
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A côté de ces besoins privés, le pacte de sécurité va se traduire par la création de 5200 postes, qui s’ajoutent aux embauches déjà programmées.
Annoncé par François Hollande devant les parlementaires réunis en Congrès, le « pacte de sécurité » est prêt. Les derniers amendements visant à débloquer des crédits supplémentaires pour 2016 ont été déposés vendredi au Sénat. Parmi eux, l’octroi de 100 millions d’euros supplémentaires aux Armées afin notamment de renflouer le stock de munitions mis à contribution par l’intensification des frappes en Syrie et en Irak.
En ajoutant les 372 millions d’euros accordés au ministère de l’Intérieur, les 267 millions à la Justice, les 42 millions aux Douanes et les 34 millions pour les services de renseignements rattachés à Matignon, le « pacte de sécurité » annoncé dans la foulée des attentats se monte désormais à 815 millions en 2016. C’est bien plus que les 600 millions estimés initialement par Bercy. Mais le ministère des Finances n’avait pas intégré la rallonge pour la Défense décidée par l’Élysée dans la dernière ligne droite. Son calcul ne tenait pas compte non plus des 75 millions inscrits pour charges de retraites. Car, comme promis par le chef de l’État, il s’agit de financer de nombreuses créations de postes : 8500 emplois supplémentaires sur deux ans avait été annoncés, dont 5000 dans la police et la gendarmerie.