Au sein de la petite armée d’inquisiteurs présente dans les médias, pour entretenir un climat antisémite constant– de BHL à Finkielkraut en passant par Yann Moix –, Claude Askolovitch est sans doute celui qui s’illustre le mieux ces temps-ci.
Déjà, pour mieux cerner ce guignol, il ne faut pas oublier le travail qu’avait fait le site Arrêt sur Images pour démasquer son jeu.
Un angle victimaire récurrent
Alors qu’il travaillait encore pour le Nouvel Obs en 2003, Askolovitch s’en était pris ouvertement au journaliste Langlois qui avait, dans son « bloc note » au sein de Politis, pris la défense de Pascal Boniface (PS) en le soutenant dans les différends qui l’opposaient au « lobby sioniste » du parti socialiste. On se souvient qu’en 2001, Boniface avait dénoncé la complaisance de son parti envers Israël, et avait fait le lien avec les socialistes juifs tels DSK, Fabius et Moscovici, accusés alors d’avoir des intérêts communautaires.
Quelques jours plus tard, le vaillant Asko sort sa plume et vole au secours de ses amis pro-israéliens, insinuant un antisémitisme subtil chez Langlois. Ce dernier ne tardera pas à régir dans son « bloc-notes » : « suite à mon dernier bloc-notes sur Boniface, le PS et Israël (Politis n°761), un peigne-cul me traite allusivement d’antisémite, dans un article du Nouvel Observateur ».
Toujours en 2003, le bien-nommé « peigne-cul » en question s’en était également pris à Tarik Ramadan. La cause ? Une tribune publiée sur internet par l’intellectuel musulman dénonçant, cette fois, le communautarisme des « intellectuels juifs » comme BHL ou Finkielkraut. Sans attendre, Claude Askolovitch dénoncera, toujours dans le Nouvel Obs, « un texte étrange, fleurant les préjugés antijuifs et l’idéologie du complot ».
L’affaire Siné
L’apothéose arrive en juillet 2008 avec l’affaire Siné. Après avoir insinué avec humour que la réussite de Jean Sarkozy pouvait être due à une éventuelle conversion au judaïsme, Siné est licencié par Philippe Val. Mais tout ceci n’aurait jamais pris une telle ampleur sans Askolovitch le dénonciateur. C’est lui qui a, dès les jours qui ont suivi cette chronique que peu de gens avaient relevée, pris la défense (courageuse) du fils du Président en intervenant sur les ondes de RTL, y voyant alors une attaque « antisémite ».
Autant dire que l’initiative est payante. En plus d’obtenir le licenciement de sa cible du moment, le journaliste va être, dès le mois suivant, nommé rédacteur en chef au service politique du JDD, et éditorialiste quotidien sur Europe 1. Belle prise !
Faut-il rappeler, comme Daniel Schneidermann l’a très bien fait, que les deux médias en question appartiennent au groupe Lagardère ? Et que Lagardère n’est autre qu’un ami proche de Nicolas Sarkozy ? Et que Nicolas Sarkozy n’est autre que le père de Jean Sarkozy ? Étrange coïncidence…
Récidive
Il y a quelques jours, le mercredi 2 juillet, notre grand éditorialiste s’est à nouveau illustré sur un terrain qu’il apprécie particulièrement. Suite au dérapage hitlérien d’un couturier de Dior, John Galliano, Askolovitch en a profité pour rappeler que l’antisémitisme ne se résume pas à ça. Dans une chronique sobrement intitulée « l’antisémitisme est partout », il tient alors la liste de différents fait-divers qui viennent structurer, légitimer sa pensée la plus profonde : les français sont des antisémites refoulés.
L’antisémitisme est partout
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Bien entendu, il est aussi question de dénoncer les autres formes de racismes. Pas question de passer pour un effroyable communautariste. Accusons alors également les français de haine envers les noirs et les arabes en soulignant la montée de Marine Le Pen et la popularité d’Éric Zemmour. Comme le peuple suisse, qui est un « salaud collectif » selon le chroniqueur, la xénophobie des français est évidente. La France étant une nation au passé colonial et collaborateur, ses citoyens ne peuvent qu’être racistes et antisémites. On vous l’a dit : l’antisémitisme est partout !
Plus sérieusement : quand va-t-on être débarrassé de ces éditorialistes merdeux qui ne sont là que pour entretenir la haine et les tensions ? Ces clercs abrutis qui nous sont imposés alors qu’ils n’intéressent personne ? À l’image d’Askolovitch qui ne doit sa place qu’à un léchage de bottes contrôlé, les médias français grouillent d’imposteurs illégitimes, présentés comme observateurs, analystes ou encore intellectuels, omniprésents alors qu’en réalité ils n’éclairent personne.
Si la France, comme le déduisent nombre de ses chroniques, est à ce point un pays de salauds, de racistes et d’ordures pétainistes, rien ne retient Askolovitch de faire ses valises et de prendre le premier vol pour Tel Aviv, une destination si parfaite. Ainsi, tout le monde en sortirait gagnant.
Pour conclure en beauté sur ce cas désespéré, laissons le mot de la fin à Dieudonné, qui s’était exprimé en septembre dernier à propos, justement, du judéo-centrisme victimaire de Claude Askolovitch : « Calmes-toi. Personne ne veut te déporter. (...) Alors souffles un peu… et arrêtes de nous emmerder ! »
Voilà qui a le mérite d’être clair.