Dans un thriller politique très documenté, notre collaborateur Henri Vernet raconte comment, sur fond de terrorisme et de révolte sociale, l’armée utilise l’instauration de l’état de siège par le chef de l’État pour prendre les commandes du pays.
[...]
Un jeune président, Marc Cardignac, sorte de jumeau d’Emmanuel Macron, peine à restaurer le calme dans un pays au bord de la crise de nerfs. Les « cocus de la République » manifestent, en jaune, dans les rues de la capitale « contre le monarque et ses impôts ». Une vague d’attentats terroristes sème la mort et la discorde dans le cœur des Français. La colère gronde dans les cités, les forces de sécurité menacent de craquer. Et si une guerre civile ravageait le pays ? Aussi réalistes soient les crises décrites au fil des pages, ceci est un roman.
Alors que faire pour ramener l’ordre ? Le président déploie un instrument juridique inédit : l’article 36 de la Constitution. Jamais utilisé sous la Ve République, le dispositif – bien réel – prévoit, pour une durée de douze jours, l’instauration de l’état de siège, c’est-à-dire le transfert du pouvoir à l’armée pour assurer la sécurité des Français sur le territoire national. C’est ce qui survient un jour de décembre, quand l’opération « Mistral » est déclenchée sous la houlette d’un « général courage » issu de l’armée de terre. Plébiscité par l’opinion pour avoir sauvé des Yézidies au Kurdistan en prenant quelques libertés dans cette guerre contre Daech, Maxime Gerfaut est respecté par ses pairs – à l’instar d’un certain… général Pierre de Villiers. Il devient l’homme fort du pays, bientôt rival du président.
[...]
Dans ce récit haletant, on découvre comment se déroulerait la mise en place d’un tel état de siège, un temps envisagé sous le quinquennat de François Hollande après les attentats du 13 novembre 2015. On observe avec sidération les chars entrer dans Paris, les Rafale sillonner le ciel de France. On découvre les tribunaux militaires, les réunions secrètes à l’Élysée ou au Centre de planification et de commandement des opérations (CPCO), dans les sous-sols de Balard, nouveau siège du ministère de la Défense.
Lire l’article entier sur leparisien.fr