Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

ArcelorMittal : fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange

La direction d’ArcelorMittal a annoncé lundi en comité central d’entreprise la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange (Moselle), a-t-on appris de sources syndicales.

La direction a donné au gouvernement un délai de 60 jours pour trouver un repreneur pour la filière liquide, y compris la cokerie, a-t-on appris de sources syndicales.

Un CCE s’est ouvert lundi matin au siège d’ArcelorMittal à Saint-Denis près de Paris, avec à l’ordre du jour un seul point : "Information sur la situation économique et industrielle d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine".

La direction a annoncé "un projet de fermeture définitive de la filière liquide de Florange", ont fait savoir à l’AFP les syndicats. Au total 629 salariés devraient être concernés. Le délégué CFE-CGC Xavier Le Coq a précisé que la direction entendait faire des "investissements" pour conforter la partie hors filière liquide.

Par ailleurs, selon les syndicats, la direction ne s’était pas encore prononcée sur une éventuelle cession des hauts-fourneaux. Le délégué FO Walter Broccoli a estimé que ce n’était pas le lieu pour une telle annonce, tandis que M. Le Coq s’attendait à une annonce. Le délégué FO a également indiqué que la direction entendait conserver la cokerie, ce qui rend les hauts-fourneaux invendables aux yeux des syndicats.

La direction d’ArcelorMittal n’a pas annoncé d’investissements sur le site de Florange, a affirmé la CFDT.

"Pour l’instant, il n’y a aucun investissement annoncé", a déclaré à l’AFP le responsable de la CFDT Edouard Martin, présent sur le site de Florange alors que le CCE se déroule au siège du groupe à Saint-Denis. "Les dirigeants n’ont pas annoncé la réouverture de la ligne 2 d’étamage (production des canettes de soda), a-t-il ajouté. Or le groupe reconnaît que si l’étamage ne redémarre pas rapidement, le packaging (une autre activité du site) sera en grande difficulté".

Le responsable syndicaliste a fustigé le numéro un mondial de l’acier, qui "répond au discours de fermeté du gouvernement par des annonces encore plus fermes et plus dramatiques". "Au delà de la filière chaude, c’est tout le site de Florange qui tremble et qui pourrait disparaître à moyen terme. On voit mal comment un site comme le nôtre pourrait tenir longtemps", a-t-il expliqué.

Le CCE s’est ouvert lundi matin avec à l’ordre du jour un seul poin t : "Information sur la situation économique et industrielle d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine".

Mais à leur arrivée au siège, où un important dispositif policier était déployé, les syndicats avaient estimé que ce CCE allait signer "l’arrêt de mort officiel" de l’usine mosellane, selon la formule de M. Broccoli.

Les hauts-fourneaux, à l’arrêt depuis 14 mois, emploient quelque 600 salariés sur les 2 500 de Florange.

 






Alerter

10 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #232119

    Il y a eu une très bonne intervention de NPA dimanche sur France3, concernant Mittal en rappelant que dès le début de l’arrivée du groupe indien que le site allait fermé. Et que malgré les grandes promesses du gouvernement, quelque soit le repreneur (même le plus honnête possible) il aura en face de lui la concurrence de l’Inde ou de la Chine, où les gens sont "esclavisés" et qui voudrait d’un haut fourneau sans avoir le reste de la chaine de fabrication ?...

     

    Répondre à ce message

    • #232363

      Le coup du repreneur est une vaste supercherie, lancé par les politiques pour se faire bien voir dans ce qui est la chute de l’un des derniers fleuron industriel français.

      1 : ArcelorMittal est le leader mondial et de loin en terme de métallurgie et sa position est la moins pire dans le secteur, donc aucun concurrent pourra racheter quoi que ce soit à Florange.
      2 : Il est clair que même si l’état ou un concurrent rachetait les hauts fourneaux, ils n’auraient absolument aucune viabilité et aucun intérêt en étant déconnectés du reste du processus de création de l’acier.
      3 : Ce sont ces mêmes politiques qui en 2006 ont fait le choix du "rachat" par Mittal en sachant très bien qu’il serait un mauvais racheteur (Lourd endettement par rapport à l’historique d’Arcelor avant rachat, culture du travail anglo-saxon et concurrence intra groupe avec des usines issus des pays émergents impossible à concurrencer). Alors qu’ils avaient la possibilité d’une association avec des groupes russes (plus logique dans l’historique d’arcelor qui est issu de fusions successives) dont les intérêts et les pratiques étaient largement plus commun. Malheureusement pour nos dirigeants la Russie n’est pas une option envisageable en terme de choix geo-stratégique...

      Et surtout une fois de plus le choix du financier, du court terme et du démantèlement national a été fait.

       
    • #233165

      Arcelor à subit une OPA hostile de la part de Mittal en 2006, les autorités n avaient pas grand chose à dire...

       
    • #233977

      "Arcelor à subit une OPA hostile de la part de Mittal en 2006, les autorités n avaient pas grand chose à dire..."

      Pour qu’une OPA hostile réussisse il faut que la majorité des actionnaires de l’entreprise ciblée accepte l’offre dite hostile.
      Or la plupart de ses actionnaires ont suivi dans un premier temps, la consigne des politiques qui à l’époque ont tenté de conserver la position du groupe en proposant une position de refus catégorique.
      Sauf qu’en dernier recours et face aux approches répétées de Mittal, les politiques ont reçus des propositions de fusion de concurrents russes et ce n’est qu’à ce moment que les politiques ont laissés la porte ouvertes aux actionnaires principaux pour un rachat hostile au delà des intérêts du groupe et de la volonté (pourtant bien connu) de Mittal concernant l’avenir des usines Arcelor à moyen terme.

       
  • #232196

    J’aimerai bien que les bobos se réveillent...ceux qui hurlent aux droits pour les immigrés illégaux ?

    Bon.

    Les droits pour les Français c’est quand ?
    La nationalisation des industries stratégiques, etc.
    Doit-on attendre encore 5 ans ?

    Hollande, notre Gorbatchev...

     

    Répondre à ce message

  • #232432

    Mittal a depuis le début la volonté de fermer les pôles européens pour augmenter le prix de l’acier mondial. Travaillant pour lui et sur le site Lorrain, l’analyse du terrain amène au conclusion suivante :

    Il ne lâchera pas la coquerie car celle ci est performante et alimente le site de Dunkerque.
    Il ne lâche qu’une partie du site ARCELORMITTAL et va (peut être) réinvestir dans les différentes fillières lorraines.
    Du coup le rachat par l’euro symbolique ne sert finalement à rien car cela revient à acquérir un outil incomplet. J’avoue que la solution est peut être extrême mais une des seules solutions viables seraient de nationaliser l’ensemble du site.

     

    Répondre à ce message

  • #232537
    Le 1er octobre 2012 à 22:39 par Remilitant
    ArcelorMittal : fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange

    Euh... Pardon mais de quoi se plaint-on exactement ?

    Mettons-nous une seconde dans la peau du sieur Mittal, "brillant" capitaliste, s’il en est. Je produis initialement là où produire ne coûte rien, ma fortune augmente, j’achète mes concurrents qui se fatiguent à produire là où produire coûte cher, je les détruis en récupérant les marchés au passage et je rapatrie/délocalise la production en Inde, au Mexique,... Quoi de plus logique ?

    Je me moque bien entendu des consommateurs/acheteurs potentiels de voitures dans les pays de la vieille Europe (en voie de déliquescence totale, soit dit en passant) puisque ce n’est pas/plus principalement pour eux que je produis. De plus, je n’ai pas vocation particulière à sauver l’industrie de ces pays-là, en particulier la France (l’Angleterre à la limite, ça pourrait se discuter) et on ne saurait me demander d’être patriote envers un pays qui n’est pas le mien.

    Le capitalisme mondialisé soit s’accepte totalement avec ses règles les plus immorales et brutales qui lui sont inhérentes, soit se refuse en bloc. La demi-teinte n’est pas une option avec ce genre de bête incontrôlable (même par un Montebourg fanfaronnant).

    Ici, on parle de ma région, de l’ex-employeur de mon père désormais retraité, et même figurez-vous de l’un de mes anciens clients : pourtant, tout me paraît si logique. Personne ne pouvait ignorer comment tout cela allait se terminer : cadres, politiques, observateurs externes avec un minimum de bon sens,... Il n’y a malheusement que les pauvres métallos qui ont pu penser que le gouvernement socialiste pouvait changer les règles, à la façon poutinienne. Peut-être des futurs adhérents E&R, c’est à espérer et ce serait au moins cela de gagné. Qu’on leur montre la vidéo de Poutine à la cimenterie de Deripaska, ça éveillera quelques consciences pas encore totalement aveuglées par ce qu’il reste de la CGT et par Mélenchon.

    Triste certes mais prévisible. Notre région, ancien bassin d’emploi et meurtie par des saignées et trahisons capitalistes successives et innombrables va mourir. La faute de la France et de l’étranger. Une responsabilité mondialisée.

    Et voilà que je me plains quand même... Finalement.

    Un fils de métallo

     

    Répondre à ce message

    • #232957

      "La faute de la France et de l’étranger. Une responsabilité mondialisée."
      je suis bien d’accord avec toi sur le reste, mais ils ne faut pas diluer la responsabilité de quelques français (souvent bi-nationaux), qui ont délibérément ouvert toutes les frontières à la concurrence depuis au moins l’acte unique européen, dans l’ensemble des consciences françaises (surtout celles des ouvriers...).
      Et à mon avis, il faut encore moins diluer cette responsabilité "française" dans celle des autres pays participant du mondialisme.
      Le "ce n’est pas de la faute des politiques mais d’un système global", même si ce n’est pas ton point de vue, permet à beaucoup (politiques comme protestataires à la Naomi Klein) de se dédouaner. Ou encore de dire, les politiques n’ont hélas pas de pouvoir face aux multinationales. Assertion vraie si ils ne souhaitent pas payer de leur vie, fausse dans l’autre cas (Saddam, JFK, Khadafi etc...)
      Bien à toi.

       
  • #232608

    Montebourg a tellement de mal à redresser quoi que ce soit, Pulvar doit pas souvent grimper aux rideaux ...

     

    Répondre à ce message

  • #232734

    L’Edouard Martin c’est pas lui qui faisait la chasse aux syndicalistes qui avaient rejoints le FN ?

     

    Répondre à ce message