"Réflexion’’ a publié dans son numéro du mardi 11 Octobre 2011 à la dernière page, une photo, de deux patriotes, portants l’arme la plus redoutable dans le monde, plus sophistiquée que le Stinguer. Il s’agissait de membres du Front de Libération Nationale, qui venait de naitre en Libye.
Dans nos précédentes livraisons, "Réflexion’’ a écrit sur une éventuelle résistance en Libye "entre Libye libre, Libyastan ou Israëlstan".
Aujourd’hui ce qui n’était qu’une information banale se réalise sur le terrain. Le FLN Libyen selon certaines sources est né au cours de la révolte contre le régime de Kadhafi, qui selon la première déclaration de se mouvement de libération, la Libye est victime d’un complot "Israélo" occidental et que la chute de Kadhafi n’est qu’une étape du programme élaboré pour piller la richesse et les ressources naturelles Libyennes.
Les éléments engagés dans les rangs du FLN de la Libye, selon la même source sont bien équipés en armement et menacent de détruire toute présence étrangère dans le territoire Libyen, y compris les avions de l’OTAN qui seront abattus sans somation et met en garde contre toute présence d’Israéliens.
Le guide Libyen Kadhafi, ne semble pas diriger ce nouveau mouvement armé, qui a été créé par des anciens officiers de l’armée Libyenne qui sont restés fideles à la Libye et au peuple Libyen, ils sont très proches du Roi Idriss Senoussi déchu par Kadhafi en 1969. Et ils se sont déjà exprimés contre l’ingérence étrangère au début de l’insurrection le mois de février dernier en apprenant le complot étranger contre la Libye.
Les membres du CNT sont les premiers ciblés par le FLN, qui les accuse de haute trahison. Les peuples du monde constatent aujourd’hui, où mène l’ingérence étrangère surement à la catastrophe, s’est exprimé M. Abdelaziz Belkhadem, qui regrette la position prise par la Ligue Arabe. Belkhadem, n’exclut pas un complot qui visant tout le Maghreb.
Dés le début, les consignes d’ingérence étrangère étaient strictes. Placé l’ancien ministre de la justice Mustapha Abdeljalil en vitrine du CNT et contrôler et détruire le stock d’armes du pays. Depuis, plusieurs assertions montrent que le CNT s’acharne à déboulonner le Guide libyen, au moment de prendre les commandes du pays, celui-ci ne se trouve non plus au mieux de sa forme.
Primo, dans l’affirmation de Mahmoud Jebril, se laisse entrevoir une reconnaissance tacite que les bastions fidèles de Kadhafi tiennent toujours ; les déclarations triomphalistes d’avant bataille auront fait place à la dure réalité sur le terrain : Syrte et Bani Walid opposent plus de résistance que prévu et à vrai dire, la constatation de beaucoup de pertes dans les rangs des insurgés armés.
Des services de renseignement qui suivent la situation expliquent ces pertes énormes de pertes « volontaires ». Ceux qui tirent les ficelles en secret veulent se débarrasser de ces insurgés armés et affaiblir leurs rangs pour certaines raisons dont :
Primo : Ce CNT qui semble avoir tout essayé se rend à l’évidence qu’il ne détruira pas ces places fortes sans risquer de remporter une victoire à la Pyrrhus ; en toute sagesse les combattants rebelles préfèrent prendre le temps de la réflexion, en entretenant le secret espoir que le temps jouera en leur faveur pour l’après Kadhafi, dont le CNT leur est mal vu.
Secundo : en toute logique et survenant comme un corollaire du premier constat, la composition du gouvernement est remise à plus tard : normal, il y a plus urgent auquel s’atteler : à quoi servirait la publication d’une liste de ministres alors même que la situation sécuritaire peine à se normaliser, dans une Libye où personne ne dit vraiment que la situation sécuritaire ne pourra pas évoluer au détriment des forces du CNT. Sans compter que ladite composition de cet hypothétique gouvernement s’apparente à un véritable casse-tête chinois.
Tertio : le numéro 2 du CNT à travers son laconique « je ne ferai pas partie » expose en public ce que de nombreux observateurs soupçonnaient, et qui, avec le temps, avait fini par devenir presqu’un secret de Polichinelle : il se passe du rififi au sein même de l’organe politique des insurgés libyens. Tensions et dissensions s’y révèlent de plus en plus visibles, avec les conséquences incalculables qu’elles peuvent revêtir à l’échelle du pays tout entier : une Libye étêtée, dont le Guide se fond désormais dans la nature, et dont les nouveaux maîtres manquent de cohésion pour assurer une direction saine à ce pays dont ils ont cependant voulu assurer la direction.
Aujourd’hui en constate que la Libye est condamnée à errer au gré des incertitudes et des aléas que lui imposeront l’inconstance et l’incapacité de ses nouveaux maîtres à se montrer un tant soit peu cohérents, sérieux et désireux d’un nécessaire et salutaire esprit de conciliation qui jusqu’à présent leur a fait terriblement défaut. Mais pouvait- on en toute logique, s’attendre à mieux que cette triste image de paniers à crabe que le CNT donne à contempler de lui-même ?
Peut-être bien que non : les différents courants qui le composent sont aussi disparates qu’ils se trouvent éloignés idéologiquement les uns des autres ; des tendances politiques, idéologiques et religieuses qui, en temps normal, ne daignent pas s’asseoir autour d’une même table, se sont crues dans l’obligation, circonstance spéciale oblige, de marcher ensemble et de faire face à un ennemi commun : le colonel Kadhafi déboulonné, chacune des composantes s’empresse de retourner à ses vieilles amours, avec tout ce que ledit réflexe entraîne de divisions, de scissions et de haines fratricides à l’intérieur de cette instance qui, un temps, avait donné l’impression de conjuguer la même vision pour un pays que tous juraient de vouloir servir et défendre.
Et alors on se trouve dans l’obligation de craindre pour cette Libye qui, avant même de connaître la liste de ses nouveaux maîtres, découvre que ces derniers ont fait le choix de cultiver les divergences, chaque tendance se faisant le plaisir de maximiser ses visions et ses exigences, dans le but évident de marquer plus de territoires que les autres ; ces autres, jadis compagnons de lutte devenus aujourd’hui des adversaires puisque le moment du partage du gâteau est désormais à portée de main. Mais voila que le nouveau mouvement armé le FLN Libyen sort sur le terrain et sans doute il récupérera toutes les tendances en divergence dont l’unique perdant de la partie après Kadhafi serait sans doute le CNT made in France.
La Libye n’est tout simplement pas sortie de l’ornière ; à vrai dire, on se demande quand elle le sera. A ce stade de son histoire, ce pays est plus que jamais à la croisée des chemins ; reste à savoir qui saura concilier les différentes tendances du CNT, véritables alliances contre nature, pour en faire une organisation politique sérieuse, crédible, capable d’imprimer une direction nouvelle à un pays qui ne demande qu’à panser ses plaies ; pour le moment, ce CNT-là ne porte que le nom de ce qu’il prétend être ; pour la réalité des faits, il faudra sans doute attendre. Mais encore pour combien de temps ?