Le secrétaire d’État américain John Kerry a démenti avec force lundi soir avoir jamais qualifié Israël d’"État d’apartheid", tout en reconnaissant à demi-mots avoir employé ce terme qui a provoqué une polémique lors d’une réunion privée vendredi.
"Je ne crois pas, ni n’ai jamais déclaré publiquement ou dans le privé qu’Israël était un Etat d’apartheid ou qu’il avait l’intention de le devenir", a affirmé M. Kerry dans un communiqué.
Un site américain d’informations en ligne, The Daily Beast, avait rapporté lundi matin que le chef de la diplomatie américaine avait averti Israël du risque de devenir un État d’"apartheid" s’il ne faisait pas la paix rapidement avec les Palestiniens.
D’après ce média, affirmant détenir un enregistrement de ces propos, John Kerry a fait cette remarque vendredi lors d’une réunion à huis clos d’un centre de réflexion à Washington.
"La création de deux États sera la seule solution réaliste. Parce qu’un État unitaire finirait par être soit un État d’apartheid avec des citoyens de seconde classe, soit un État qui détruira la capacité d’Israël d’être un État juif", selon ces déclarations du secrétaire d’État rapportées par le Daily Beast.
"Je ne suis pas tombé de la dernière pluie pour savoir aussi que les mots ont le pouvoir d’être mal interprétés, même de manière non intentionnelle, et si je pouvais rembobiner la bande, j’aurais choisi un autre mot", a concédé M. Kerry.
"Je ne permettrai pas que mon engagement pour Israël soit discuté par quiconque, en particulier pour des objectifs politiques partisans", s’est encore défendu John Kerry, parrain de la reprise fin juillet 2013 des négociations de paix israélo-palestiniennes qui sont actuellement suspendues.
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