Comme lors de sa rencontre avec l’Association de la presse diplomatique, le chef du courant patriotique libre (CPL) le général Michel Aoun a longuement défendu le Hezbollah, et ce lors d’une rencontre avec les membres de la communauté libanaise vivant en France.
« Le Hezbollah est un mouvement de résistance, qui a lutté et combattu sur sa terre pour la libérer de l’occupation, et il n’a jamais été un mouvement terroriste, c’est pour cela que tous ceux qui complotent contre lui sont lésés » a-t-il scandé, au Palais des Congrès, où il fut ovationné par le parterre de Libanais qui n’ont cessé de lui applaudir.
Selon lui, « l’armement du Hezbollah est une riposte à l’occupation, car la Chartes des Nations Unies a été incapable de mettre en application la résolution 425, qui reconnait le doit du peuple libanais à libérer ses territoires occupés, par tous les moyens disponibles ».
Evoquant l’affaire des faux témoins, qui ont fourvoyé l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, Aoun a déploré que « ni le tribunal internationale ni les tribunaux libanais ne peuvent la traiter », mettant en garde contre l’abandon de cette piste, et estimant que c’est seulement en l’élucidant que la vérité sur l’assassinat sera révélée au grand jour : « car nous considérons qu’en poursuivant le parcours des faux témoins et de ceux qui les ont fabriqués, nous parviendrons à ceux qui ont commandité l’assassinat et l’ont exécuté », a-t-il signifié. Et d’ajouter que le TSL n’aura aucune crédibilité s’il ne juge pas les faux témoins.
Commentant le refus des forces du 14 mars de saisir le conseil juridique libanais pour cette affaire, Aoun l’a expliqué par l’implication de certaines parties au pouvoir et dans la justice libanaise dans l’assassinat de Hariri.
Par ailleurs, et lors d’un entretien avec le quotidien français Le Figaro, le chef du CPL a affirmé que les Libanais ne peuvent accepter moins « des preuves en béton » de la part du TSL. Se défendant de vouloir couler l’instance internationale, il a toutefois exigé « une vraie justice, pas une justice sélective, o bien pleine d’ambigüités ».
« La justice peut très bien servir à éliminer politiquement un adversaire », a-t-il ajouté.