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Antiterrorisme antisocial : qui sème la terreur, l’oligarchie ou le peuple ?

Dans l’un de ses rares éditos intéressants, Philippe Val avait écrit, un jour, dans Charlie, que le gouvernement était en train de criminaliser la pauvreté. Aujourd’hui, c’est la contestation sociale qui est tout simplement criminalisée. Que reste-t-il alors aux pauvres pour s’en sortir, pour changer leur situation ou pour changer de régime ?

 

La voie démocratique est bouchée, la justice appartient aux forces bourgeoises, le pouvoir politique est hors de portée, la police qui devait protéger le peuple protège une oligarchie qui est devenue folle, le système électoral est complètement tordu, la liberté d’expression décapitée : il est impossible que ça ne pète pas.

En général, quand un pays est bloqué de l’intérieur, la solution vient de l’extérieur. Ce n’est pas un vœu pieux de notre part, c’est une des leçons de l’Histoire.

 

 

On comprend maintenant pourquoi les lois dites « antiterroristes » ont été faites, et pourquoi, rétroactivement, les grands attentats ont pu avoir lieu en 2015 et 2016, sous Manuel Valls, l’homme des forces obscures. Il s’agissait de détourner la grogne sociale vers les musulmans, et en même temps, de durcir la législation antiterroriste, finalement antisociale.

Et pourquoi cela ? Parce que, depuis 30 ans, les salaires ne font que baisser. Ce sont en premier lieu les pauvres qui ressentent cette strangulation, et qui se sont levés en premier, un jour d’octobre 2018. Aujourd’hui, c’est au tour de la classe moyenne, qui n’a pas encore admis la violence de l’offensive oligarchique, de comprendre sa douleur.

En réalité, le terrorisme est oligarchique et il est dirigé, via des proxies plus ou moins manipulés, contre le peuple. Car l’ennemi, dans ce Système, c’est le peuple, pas l’islamiste. Il y a le danger réel, celui d’un renversement de régime, et le danger fabriqué.

Pour ce qui concerne la violence sociale cachée, progressive, sournoise, voici un extrait d’un article du Monde diplo de septembre 2022 intitulé « Le travail ne paie pas » :

Avec une inflation qui grimpe dans les tours (6,8 % attendus pour cette année), notamment pour les produits de première nécessité, un pouvoir d’achat des salariés qui a chuté de 3 % en un an et un mouvement des « Gilets jaunes » dans toutes les mémoires, le président Macron ne pouvait rester inactif.

Il aurait pu ouvrir son second quinquennat par un geste marquant, en demandant au Parlement de rétablir l’échelle mobile des salaires, leur permettant d’augmenter au même rythme que les prix. Lancée en 1952 par Antoine Pinay — un homme de droite —, la loi instaurant cette pratique a fonctionné jusqu’en 1982, date à laquelle François Mitterrand et un gouvernement à majorité socialiste l’ont jetée au panier. Elle n’était pas parfaite et souvent les rémunérations mettaient un temps certain avant leur mise à niveau. Mais, globalement, elle protégeait les salariés. L’économiste Alain Cotta, champion de l’orthodoxie, qualifiera d’ailleurs sa suppression de « don Delors » (du nom du puissant ministre de l’Économie) au patronat. Cette mise à mort sonnera le début d’un nouveau partage des richesses produites, en faveur des profits et au détriment des salaires. La part de ces derniers dans la valeur ajoutée est passée de 74,1 % en 1982 à 63,5 % en 1998. Elle connaîtra ensuite de petites variations à la hausse ou à la baisse, mais ne remontera jamais au pic de 1982, et elle atteint 65,4 % en 2019.

Au contraire, M. Macron a préféré un panier de mesures qui évite toute croissance générale des rémunérations. Seule exception, le point d’indice servant à calculer le traitement des fonctionnaires est relevé de 3,5 %. La revalorisation, bien en dessous de l’inflation de l’année, est à relativiser ; surtout, cet indice est bloqué depuis 2010 (sauf pour une courte parenthèse 2016-2017). Si l’on tient compte de la hausse des prix, il a perdu 17,6 % de sa valeur en vingt-deux ans. Dit autrement, un fonctionnaire qui touchait 1 000 euros en 2010 ne reçoit aujourd’hui que l’équivalent de 820,40 euros. On s’étonne ensuite de ne plus trouver d’infirmières ni d’enseignants – parmi les plus mal payés en Europe.

 

On répète, pour les mal-comprenants de droite et de gauche :

Un fonctionnaire qui touchait 1 000 euros en 2010 ne reçoit aujourd’hui que l’équivalent de 820,40 euros.

Et tout ça – 20 % de pouvoir d’achat en moins – en une décennie seulement. C’est pour bien saisir la strangulation du peuple par l’oligarchie et le glissement de la classe moyenne vers la couche démunie de la population.

 

Comme prévu, sur E&R :

 






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45 Commentaires

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  • Le pire c’est que c’est un progrès.

    Ils ont toujours employé "l’antiterrorime" (si ça a le moindre sens)
    pour d’autres raisons.

    Cela ne fait qu’officialiser la situation.
    Quand on se rendra compte dans quel système nous vivons.... comment on est loin de l’etat de droit...

    C’est que de l’arbitraire et des barbourzeries... depuis 1945...

     

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  • #3047188

    Les gros ploucs de la CGT ils étaient ou quand les soignants , pompiers , médecins ect... se faisaient viré pour non vaccination ?

     

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  • ATTENTION il y a collusion internationale et association de malfaiteurs instrumentalisant les appareils d’états cibles. Ici-maintenant ce pays, le plus puissant de l’Europe Occidentale doit être neutralisé pour que s’accomplisse les desseins ignobles d’individus sans aucun scrupules qui ont la domination absolue par n’importe quel moyen comme objectif.

     

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  • Scénario Hollywoodien ( inspiré d’histoires vraies )

    Phase 1 : Faire dévier la contestation sociale avec un vrai faux scénario où des syndicalistes font grève dans un secteur clé (énergie, transports)
    Phase 2 : Le gouvernement laisse pourrir la situation. Les médias accusent les syndicalistes de bolchevisme.
    Phase 3 : Les forces de l’ordre attaquent et menottent les grévistes que les médias appellent les terroristes.
    Phase 4 : En pacificateur, le gouvernement distribue des miettes d’augmentation et des primes pour services rendus aux syndicalistes et aux policiers complices.
    Phase 5 : Les partis de gauche, seule opposition autorisée, récupère la parole des grévistes pour quelle serve de catharsis populaire et de mythe.
    Phase 6 : Vers minuit, à la veille de vacances, le gouvernement passe des lois réduisant les droits des travailleurs et leurs salaires ; diminue ou supprime les taxes sur les grosses entreprises.

    La populace qui a encore du travail, est contente de retrouver le train-train de sa captivité. Elle remercie le gouvernement et se félicite de ne pas être éborgnée ou paralysée par les tirs policiers.

     

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  • - "...... En général, quand un pays est bloqué de l’intérieur, la solution vient de l’extérieur. Ce n’est pas un vœu pieux de notre part, c’est une des leçons de l’histoire......" -
    Comme en 40, croyez-vous que la majorité des "gueux" seront prêts à accepter de se faire péter la tronche pour sauver les miches de l’oligarchie qui les aura menés au désastre ? Ou laisseront-ils faire le grand ménage par d’autres vu qu’ eux n’en sont plus capables ?

     

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  • Une bonne guerre et on remet les compteurs à zéro ?
    Beaucoup d’anciens l’ayant connue me tenaient déjà ce discours au début des années 80. D’une France vacillante apprenant le chômage de masse par sa désindustrialisation naissante.
    Ne serait-ce pas la seule solution du trop plein de conneries de nos cerveaux malades ?
    Ou simplement le retour du réel d’une guerre déjà en cours par une dégénérescence sociétale marquant la fin de l’Occident.
    Sous nos yeux en vitesse accélérée d’un avant et d’un après.

    Priez pauvres pécheurs

    Amen

     

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  • #3047303

    On comprend maintenant pourquoi les lois dites « antiterroristes » ont été faites, et pourquoi, rétroactivement, les grands attentats ont pu avoir lieu en 2015 et 2016



    Nous on avait compris du début. On ne nous prenait pas au sérieux, on se foutait de notre gueule ou on arborait des airs ahuris comme on annonçait que la terre était en fait une crêpe salée au sarrasin et que la lune une galette des rois géante fourrée à la frangipane. Maintenant les gens vont payer leur désinvolture, leur déni du réel, leur lâcheté...et ils vont le payer dans bien des cas le prix ultime, c’est à dire au prix de leur vie !

     

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  • Si les producteurs en tant que tels connaissaient les besoins des consommateurs, s’ils organisaient la production, s’ils la partageaient, l’instabilité de la concurrence, sa tendance au crime, serait impossible.

    Produisez comme des hommes et non comme des atomes isolés, sans conscience générique, et vous échapperez à tous ces antagonismes artificiels et intolérables.

    Mais tant que vous persisterez dans ce mécanisme inconscient, contraire à la raison, laissé au hasard, les crises commerciales subsisteront.

    Chacune d’elle sera plus universelle, c’est-à-dire plus pernicieuse que la précédente.

     

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  • au moment de la privatisation d’ EDF, j’ai acheté quelques actions à 19 eu. Aujourd’hui l’état qui a plombé la bonne marche d’ EDF va me racheter ces mêmes actions à 12 eu.
    C’est plutot mal venu de la part de la CGT de me raconter que ce sont les actionnaires qui coutent cher et non pas les salariés

     

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    • parce qu’une action c’est plus fait pour garder, on garde juste le temps de palper les dividendes et on se casse juste après pour faire pareil sur une autre boîte : c’est ça la spéculation.
      Toi, grand naïf qui joue le jeu, t’as perdu 6 euros sur le coup alors que d’autres plus malins car mieux informés ont fait la culbute en entrant et en sortant 20 fois sur la même action.

       
  • certes les enseignants français n’ont pas des payes trés élevées , mais la faute à qui ?...?
    - qui a revendiqué toujours moins d’élèves par classe ?
    - qui a revendiqué d’être détachés des heures de cours pour faire de la formation continue et des stages , au lieu de les faire pendant les vacances scolaires ?
    - qui a revendiqué une amélioration du grade des enseignants , ce qui dans la fonction publique passe automatiquement par le niveau de diplome, au point qu’on trouve des profs de collège , voir des instit avec un niveau ingénieur/ bac + 6 , ce qui est totalement stupide et inutile .
    - qui revendique cette aberration où dans l’enseignement, plus vous êtes payé, moins vous faites d’heures de cours (12h par semaine pour un agrégé, contre 19 pour un non titularisé ).
    - en résumé, qui depuis des decennies revendique la fénéantise et la qualité de vie, plutot qu’une meilleure paye, si ce n’est les syndicats d’enseignants ?

    Certes un prof allemand (et même un prof anglais) es bien mieux payé que la moyenne des profs français , mais en ramenant à l’heure de cours donnée par élève, vous vous rendrez vite compte qu’un prof français coûte beaucoup plus cher à la collectivité qu’un prof allemand .

     

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    • _Plus d’élèves par classe c’est la merde, c’est au détriment de l’élève, de la qualité du rapport.
      _Je connais pas mal d’enseignants, mais aucun dans ce cas, alors je ne peux pas répondre ici.
      _"Qualité de vie" et sourtout "fainéantise" ne sont pas les mots qui me viendraient à propos de cette profession.
      Et leur proverbiales vacances..
      Je crois que beaucoup de professions passeraient en fainéantise devant celle d’enseignant.
      Mais vous devriez peut-être essayer, à condition d’être bon et de faire de la qualité.
      Les gens venant de l’extérieur ont parfois des qualités intéressantes, avec leur vécu et personnalité, pour les enfants.
      Par contre, ils n’y restent pas forcément...

       
    • #3048413

      T’as raison faut 150 élèves par classe
      Un papa de plusieurs enfants

       
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