@Fraerk :
D’accord, mais que comprenez-vous, lorsqu’elle appelle simplement (voeu pieux) à la création de deux états, lorsque l’on sait, d’une part, que c’est concrètement impossible du fait du morcellement délibéré des territoires palestiniens (stratégie dite de la "tache de léopard") et, d’autre part, que c’est la solution ânonnée comme un mantra par l’autorité israélienne sans jamais rien faire pour y parvenir ?
C’est un discours hypocrite. Si Israël souhaitait réellement la création et la reconnaissance d’un État palestinien… pourquoi ne le fait-il pas ? Le pouvoir de faire changer les choses est entre les mains de la puissance occupante. Il suffirait de le faire, mais force est de constater qu’Israël n’en a aucune intention. Au contraire : les colonies continuent de plus belle, pendant qu’Israël pleurniche officiellement sur le blocage du processus de paix !
Il est abject de s’extasier — comme le fait Mme Hidalgo — sur la générosité d’Israël qui soigne les enfants palestiniens, tandis que ces mêmes enfants sont bombardés au phosphore blanc (arme interdite par les Conventions de Genève), que les hôpitaux palestiniens sont détruits, que les élites sont assassinées ou forcées à l’exil, que l’accès aux études est rendu quasi-impossible, que les biens de première nécessité sont bloqués par l’embargo le plus dur et le plus injuste du monde…
Sur la réalité de cette situation, Mme Hidalgo ne dit pas un mot et se contente de clamer son amour d’Israël.
Si elle voulait réellement être fidèle à Mandela, elle condamnerait fermement la colonisation, les violations du droit international et la possession d’armes interdites (dont la bombe atomique). Mais sans doute n’est-elle pas prête, comme Mandela, à risquer un quart de siècle de prison pour la justice et la vérité. Elle se contente de viser la Mairie de Paris. Les ambitions d’un individu (et les compromissions qu’il est prêt à faire) en disent long sur sa noblesse…