Les combattants de l’État islamique poursuivent leur assaut sur la ville du Kurdistan syrien de Kobane, où 140 000 civils ont déjà fui vers la Turquie voisine.
Bien que le Parlement turc ait donné son accord à à une opération militaire terrestre contre les jihadistes en Irak et en Syrie et que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu ait déclaré que son pays ne voulait pas que cette ville passe sous le contrôle des jihadistes, il a jugé que seule la communauté internationale était en mesure de s’imposer :
« La décision sur une probable opération des troupes au sol doit être envisagée à l’issue des discussions en cours avec les alliés mais il n’est pas réaliste d’attendre de la Turquie qu’elle mène toute seule une opération terrestre contre l’État islamique. »
En compagnie du nouveau secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, M. Davutoglu a conclu avec cette phrase qui dévoile le vrai objectif d’Ankara dans la région :
« Si le régime syrien reste en place, l’État islamique poursuivra sa poussée et prendra le contrôle d’autres villes syriennes. Et même si l’État islamique est anéanti, une autre organisation radicale peut surgir pour la remplacer tant qu’Al-Assad reste au pouvoir. La paix ne sera jamais véritablement restaurée en Syrie sans le départ de Bachar al-Assad et de son régime. »
En Turquie, les manifestations des pro-kurdes, reprochant au pouvoir d’Erdogan son attentisme face à l’invasion du Kurdisan syrien et irakien, ont tourné en émeutes, faisant depuis lundi 22 morts, des dizaines de blessés et de très importants dégâts matériels, obligeant le pouvoir à instaurer le couvre-feu dans six provinces.