L’homme reconnu coupable du meurtre en 1976 de Philippe Bertrand, un enfant de 7 ans, a obtenu jeudi matin sa remise en liberté conditionnelle. Une période de probation a toutefois été associée à cette décision.
Après une énième demande, Patrick Henry va pouvoir sortir de prison. La procureur de Melun a accordé la remise en liberté conditionnelle de cet homme, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d’un enfant de 7 ans. « Le bénéfice de la libération conditionnelle est accordé, mais sous réserve de l’exécution d’une période de probation » prévue jusqu’au 4 août 2017, a déclaré Béatrice Angelelli, procureur de la République de Melun. Elle a indiqué qu’elle entendait prendre une décision sur un éventuel appel « dans les prochaines heures ».
Le délibéré, annoncé jeudi par la procureure de Melun, fait suite à une audience tenue le 8 décembre devant le tribunal d’application des peines, au centre de détention de Melun où il est incarcéré. Le parquet avait requis le rejet de cette demande de libération, formulée après le rejet d’un recours en grâce présidentielle, en juillet 2014. « Il a payé sa dette auprès de la société. À 62 ans, il a hâte de finir sa vie en homme libre, après avoir passé toute sa vie derrière les barreaux », avait ainsi déclaré mercredi son avocate Carine Delaby-Faure, précisant que cette demande serait la dernière. « Je pense qu’il faut du courage, parce que libérer Patrick Henry, c’est toujours libérer peut-être celui qui symbolise (…) l’abolition de la peine de mort et cette étiquette d’ennemi public numéro 1, qui aujourd’hui est bien loin », a ajouté auprès d’Europe 1 l’avocate qui le défend depuis 2013.