Il a dû passer un mauvais moment. Dans un entretien mis en ligne le 18 mars, le magazine américain The New Yorker se paye Bernard-Henri Lévy. L’intellectuel français est notamment critiqué pour son soutien inconditionnel à Roman Polanski et Dominique Strauss-Kahn, deux hommes accusés de violences sexuelles.
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Interrogé dans un premier temps sur la Libye et Donald Trump, Bernard-Henri Lévy est ensuite confronté à certains de ses propos passés sur le cinéaste Roman Polanski, accusé du viol d’une mineure en 1977. « Vous avez écrit que Roman Polanski avait "peut-être commis une erreur de jeunesse" » (...) « Il avait, je crois, 13 ans à l’époque des faits. » « Ah, non, c’était sa victime qui avait 13 ans. Lui en avait 43 », balance le journaliste.
En difficulté, le philosophe ne répond pas et assure que Roman Polanski a été « puni durement » parce qu’il était riche et célèbre, n’hésitant pas à parler de « justice de classe inversée ». « On parle du viol d’une enfant de 13 ans », relance le journaliste. « Oui, un viol ; 14 ans, 15 ans, 13 ans, peu importe. C’est de toute façon un crime », balaye BHL, avant d’assurer que le cinéaste avait « purgé » sa peine. « Il a fui le pays », réplique Isaac Chotiner. « Il est allé en prison d’abord », défend l’intellectuel.
« C’était un fugitif », rappelle le journaliste, avant d’aborder le cas Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol et arrêté en 2011 à New York.